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Un Belfortain condamné à 2 ans de prison ferme après une nuit de violences conjugales en récidive
Sa persistance à nier les faits malgré les nombreuses blessures constatées sur la victime, n’a pas convaincu le tribunal de Belfort : un homme de 40 ans a été condamné ce mardi à 2 ans et 4 mois de prison pour des violences conjugales commises dans la nuit du 23 au 24 décembre.

Déjà condamné en mai 2021 pour des faits de violences conjugales sur la même victime, un Belfortain écope de 2 ans et 4 mois de prison ferme ce mardi 28 décembre. Dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 décembre, il n’a cessé de frapper son amie, retrouvée terrorisée par la police après plusieurs heures de violences. Entendu en garde à vue puis pendant son audience en comparution immédiate, l’homme de 40 ans n’a cessé de nier les faits.
Il est bientôt 22 heures le jeudi 23 décembre quand la police de Belfort reçoit l’appel inquiet d’une femme qui explique qu’elle vient de recevoir un sms de sa sœur : "appelle la police, je suis en danger, je vais mourir". A leur arrivée devant le domicile de la victime, les policiers entendent une voix masculine les insulter et refuser d’ouvrir la porte, et les gémissements et pleurs d’une voix féminine. "Ils n'ont pas l'autorisation de forcer la porte et reviennent le lendemain matin, à 10 heures", poursuit la Présidente.
Visage et corps tuméfiés
Il est bientôt 13 heures quand les policiers forcent la porte et parviennent à entrer dans l’appartement. Ils y découvrent une femme "terrorisée, le visage tuméfié", détaille le procès-verbal, puis « un homme caché dans un sellier, qui dit immédiatement qu’il n’a rien fait ». Pendant leur enquête de voisinage, les policiers recueillent les témoignages de six personnes, dont celui du voisin de palier qui se rappelle avoir "déjà vu du sang couler de la porte de sa voisine vers le palier et entendu des cris".
Sur les photos prises pour l'enquête, le visage de la victime est "bien amoché", souligne la Présidente, qui précise qu'elle a également des bleus aux jambes, aux bras et aux pieds, et "le gros orteil du pied rouge de sang". Selon le récit de la victime, qui ne s'est pas portée partie civile, son ami lui a asséné un violent coup avant qu'elle ne se retrouve au sol, l'ongle d'un orteil à moitié arraché. L'homme a d'abord achevé de lui arracher "lui provoquant une énorme douleur", avant de la frapper au sol.
"Etat de torpeur"
Examinée par un médecin dans les heures qui suivent, la femme est "toujours dans un état de torpeur" et semble consciente d'être sous emprise : "j'ai peur de céder encore si il revient", explique-t-elle. Des mots qui font réagir le Belfortain dans le box des accusés : l'homme s'agite et remue la tête comme pour dire non. "Les claques qu'elle a pris, je lui ai pas mis", dit-il, ajoutant qu'il lui a bien arraché un ongle "à sa demande".
Sa défense ne convainc ni la Procureure, ni les juges : le Belfortain de 40 ans est condamné à 28 mois de prison ferme, et de nombreuses obligations comme celles d'être soigné pour ses accès de violence et son addiction à l'alcool ; mais aussi l'interdiction d'entrer en contact avec la victime. "Je vais faire 28 mois en tout là ?!", s'énerve l'homme, avant marroner "je vais faire ce que j'ai à faire".
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