Après l'incendie d'un hangar à Parnans, qui a mis le feu et pourquoi ?
Qui et pourquoi ? Cinq jours après l'incendie d'un hangar agricole à Parnans (Drôme), voilà les questions que se posent les éleveurs autour de Régis Mourrat. Il a perdu 23 vaches dans l'incendie de son bâtiment.

Cinq jours après l'incendie qui a touché un hangar agricole à Parnans (Drôme), un tas de paille et de charpente fume encore à l'entrée de l'exploitation. Samedi 23 novembre, le feu a pris vers 1h10 du matin, prenant au piège une centaine de vaches laitières. Vingt-trois sont mortes brûlées vives.
Leur propriétaire, Régis Mourrat a vécu une nuit d'horreur. "On a entendu une explosion, puis une autre. Quand je suis descendu dans la salle à manger, tout était rouge à travers la baie vitrée. Ma femme m'a dit : « le bâtiment brûle »." Privé de téléphone depuis les intempéries, l'agriculteur part alors chez son frère pour prévenir les pompiers.
"Elles ont crié pendant longtemps"
De retour devant le hangar, les deux hommes tentent de faire sortir les vaches. "On a ouvert les portes du hangar. On ne pouvait pas faire plus, il y avait trop de fumée. Les vaches sont sorties comme elles pouvaient." Le moment le plus difficile, c'est sûrement quand il entend ses bêtes hurler : "Le plus horrible, c'est d'entendre les vaches crier. On les a entendus pendant longtemps."
Pour les enquêteurs, la piste criminelle ne fait guère de doute. Deux questions hantent la tête de Bastien Mourrat, le frère de Régis : Qui et pourquoi. "Qui peut faire ça ? Pourquoi ? Qu'est-ce que [l'incendiaire] nous reproche ? On peut faire des remarques sur certaines choses mais on réalise quand même des produits propres estime Bastien. La question aujourd'hui, c'est pourquoi ?"
150 militaires sont mobilisés pour faire avancer l'enquête. Dans ce même week-end du 23 novembre, plusieurs autres bâtiments agricoles ont été brûlés : l'un à Geyssans, un autre à Montoison. Il y avait également eu une tentative à Saint-Antoine-de-L'Abbaye, en Isère.