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La maire d'Arbonne s'estime diffamée par Lurzaindia qui plaide la liberté d'expression
Le maire d'Arbonne Marie-Josée Mialocq poursuit pour diffamation l'association Lurzaindia qui défend la préservation des terres agricoles pour un tract de 20187. Elle a assigné mardi au tribunal de Bayonne son président Jean-Dominique Amestoy qui est venu soutenu par une centaine de personnes

Rassemblement d'une centaine de militants de l'association Lurzaindia ce mardi 30 novembre 2021, devant le palais de justice de Bayonne. Les partisans de la lutte pour la préservation des terres agricoles au Pays basque, sont venus soutenir le président de l'association. Jean-Dominique Amestoy était en effet jugé devant le tribunal correctionnel pour "diffamation" envers la commune d'Arbonne et son maire Marie-Josée Mialocq. Au cœur des débats: un tract distribué en juillet 2018 par Lurzaindia qui dénonçait la manière dont a été réalisé le lotissement "Etxeta". Marie-Josée Mialocq estime que le document distribué à la population porte atteinte à son honneur.
Une parcelle à 550 000 euros
Entre la première magistrate d'Arbonne, réélue à trois reprises, et l'association qui réunit 3500 membres sur tout le Pays basque pour défendre les terrains agricoles depuis 2013, c'est une guerre larvée qui s'éternise. L'été dernier un terrain privé mis à la vente à un prix très élevé, a été occupé pendant plusieurs semaines par Lurzaindia au point de faire capoter l'opération. Ce mardi c'est une autre affaire qui met aux prises les deux protagonistes.
Le différend porte sur une passe d'armes, via un tract distribué aux habitants d' Arbonne en juillet 2018, sur la réalisation d'un lotissement communal destiné aux jeunes du village. On pouvait lire dans le tract : "Madame le Maire multiplie les procédures avec l'argent du contribuable, c'est toujours plus commode". Il y a une "volonté de nuire" estime l'avocat de la partie civile Me Philippe Gensse. Plus loin le maire insiste ."Il y a une atteinte à mon intégrité". Dans le tract est écrit : la commune a déboursé 550 000 euros pour la parcelle, un prix majoré de 50 000 euros de commission d'agence immobilière.
Me Philippe Gensse a demandé 1 euro symbolique pour la mairie et pour son maire au titre de la diffamation, ainsi que 2500 euros pour chacun au titre des frais de justice. Il a aussi demandé au tribunal la publication de la condamnation. De son coté le Ministère public, représenté par Amelie Djaoudo, a précisé qu'il ne ferait pas de réquisitions dans cette affaire, dans la mesure où il y a eu une constitution de partie civile auprès du juge d'instruction.
Liberté d'expression
Pour la défense de Jean-Dominique Amestoy, Me Jean Wattine a plaidé la liberté d'expression. Pour l'avocat le tract est "une rigolade" comparé à d'autres affaires, "pas de quoi fouetter un chat" insiste le défenseur du prévenu. "Loin de nous l'idée de diffamer" rajoute le représentant de Lurzaindia dont l'objectif premier est de lutter contre la spéculation foncière. L'avocat du prévenu a plaidé la relaxe expliquant que ce genre d'affaire "ne devrait jamais arriver devant une juridiction pénale. Tout cela parce que les élus ne sont pas formés pour exercer le pouvoir". Les travaux sur la parcelle sont presque terminés avec la réalisation de 8 maisons. Jugement mis en délibéré au 14 décembre.
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