Assassinat d'Aramburu : le suspect interpellé en Sarthe s'y cachait depuis plusieurs jours
L'homme interpellé en Sarthe ce mercredi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien rugbyman Federico Martin Aramburu est un militant d'extrême-droite de 31 ans. Il avait pris une chambre d'hôtel près de Sablé dès dimanche soir, au lendemain des faits.
Sa cavale s'est terminée en Sarthe : Romain Bouvier a été interpellé ce mercredi à Sablé-sur-Sarthe par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Nantes. Cet homme de 31 ans est suspecté d'avoir participé à l'assassinat samedi 19 mars de l'ancien international de rugby argentin Federico Martin Aramburu à Paris. Comme l'a révélé Le Maine Libre, Romain Bouvier avait pris une chambre au Grand hôtel de Solesmes, commune limitrophe de Sablé. Selon les informations de France Bleu Maine, il a passé plusieurs nuits dans l'établissement.
Pas de lien connu avec la Sarthe
Romain Bouvier s'est présenté dimanche soir au Grand hôtel pour y demander une chambre, "comme un client normal, discret", indique un témoin à France Bleu Maine. Son interpellation a bien eu lieu à Sablé, selon la même source, qui précise que le suspect a ensuite été ramené à l'hôtel par les forces de l'ordre. Ce séjour à l'hôtel laisse en tout cas supposer que Romain Bouvier n'avait pas d'autre point de chute sur place. Aucun lien particulier avec le département de la Sarthe n'a pour l'instant émergé à ce stade de l'enquête. Selon Mediapart, la mère de Romain Bouvier a été questionnée par les enquêteurs lundi 21 mars et leur a indiqué n'avoir aucune nouvelle de son fils et ne pas savoir où il se trouvait.
Comme l'autre tireur présumé Loïk Le Priol, interpellé lui en Hongrie dans la nuit de mardi à mercredi, Romain Bouvier est un militant d'extrême-droite. Les deux hommes ont fait partie du GUD, groupuscule étudiant ultraviolent aujourd'hui dissout. Ils doivent par ailleurs tous les deux être jugés en juin pour avoir battu et torturé l'ancien chef de leur mouvement. Selon Libération, leur contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire leur interdisait tout contact.
Mediapart publie plusieurs photos postées sur les réseaux sociaux montrant Romain Bouvier et Loïk Le Priol avec des armes, comme en décembre 2014 avec ce commentaire de Loïk Le Priol : "Bonne année. Bonne santé".
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