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Jugée pour avoir poignardé son compagnon, elle évoque les coups et un climat de violence

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Le procès de Cendrine Dervin a commencé ce lundi devant les assises de la Marne à Reims. Cette femme de 55 ans, est accusée d'avoir tué son compagnon à coups de couteau, en janvier 2017 à Châlons-en-Champagne. Elle a reconnu les faits, mais affirme qu'elle était battue et qu'elle s'est défendue.

Salle d'audience du tribunal de Reims. Mai 2018. Salle d'audience du tribunal de Reims. Mai 2018.
Salle d'audience du tribunal de Reims. Mai 2018. © Radio France - Aurélie Jacquand

Debout dans le box de la cour d'assises de la Marne, Cendrine Dervin reste impassible, le visage neutre, fixant les jurés. Aujourd'hui âgée de 55 ans, elle est jugée pour homicide volontaire. En janvier 2017 à Châlons-en-Champagne, elle aurait poignardé son compagnon, puis caché le corps sous le lit conjugal. Noël Maury ne sera découvert qu'une semaine plus tard, enveloppé dans des draps.

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Une accusée qui reconnaît les faits

En ce premier jour d'audience, Cendrine Dervin ne prend la parole que pour prononcer cette phrase : "Je plaide coupable, je reconnais les faits". Elle n'a jamais tenté de nier : dès sa garde-à-vue en 2017, elle explique avoir porté plusieurs coups de couteau à son concubin à la suite d'une dispute, lors d'une soirée très alcoolisée. 

Elle reconnaît aussi avoir nettoyé la maison et caché le corps sous le lit, laissant la fenêtre de la chambre grande ouverte. Le froid de ce mois de janvier 2017 avait retardé la décomposition, et rendu difficile l'autopsie permettant de dater la mort avec précision.

Légitime défense ou non ?

Cendrine Dervin reconnaît les faits, mais évoque la légitime défense face à un homme qu'elle décrit comme "alcoolique et fréquemment violent". Quelques jours avant le meurtre, elle s'est d'ailleurs rendue au commissariat de police afin de déposer une main courante. Elle aurait alors expliqué aux policiers qu'elle avait quitté le domicile du 6 au 11 janvier.

Du côté des parties civiles, on espère obtenir des réponses : "On a besoin de savoir comment ça s'est passé, quel jour ça s'est passé", explique Lydie Laithier, avocate des parties civiles, qui représente les trois filles de la victime. "Ces jeunes femmes veulent pouvoir faire leur deuil, elles ont besoin de se reconstruire".

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