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Assises de la Mayenne : "J’ai perdu toute relation avec elle", témoigne la sœur de la victime

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2e jour d’audience du procès d'un homme devant la Cour d’assises de la Mayenne pour tentative de meurtre, violences et viols sur son ex-conjointe. Il est accusé de l'avoir aspergé d'alcool à brûler avant d’allumer un briquet. Ce mardi 23 novembre, la sœur de la victime a témoigné à la barre.

Le tribunal de Laval va tourner au ralenti cette semaine. Le tribunal de Laval va tourner au ralenti cette semaine.
Le tribunal de Laval va tourner au ralenti cette semaine. © Radio France - Charlotte Coutard

Ce mardi, au deuxième jour d’audience du procès d'un homme devant la Cour d’assises de la Mayenne pour tentative de meurtre, violences et viols sur son ex-conjointe, la sœur de la victime a témoigné à la barre. "Je suis désolée de dire ça devant elle mais c’est vrai, c’était un monstre", dit la jeune femme, des photos en mains. Ces photos montrent sa sœur, brûlée, défigurée. Elle les a prises à l’hôpital, juste après la tentative de meurtre présumée du mois de juillet 2010. "Ma sœur était dans le coma, c’était pour lui montrer la progression qu’elle pouvait faire."

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Aujourd’hui encore, la sœur de la victime a du mal à regarder ces photos. "Mais ce travail fait partie de nos valeurs familiales", ajoute-t-elle, droite et digne, les mains accrochées sur chaque côté de la barre. Elle raconte sa famille, "unie, bienveillante, loyale. On a eu une enfance heureuse." Les deux sœurs n’ont que 18 mois d’écart, elles sont proches, elles se confient leurs secrets et leurs histoires. Jusqu’à ce que la victime rencontre l’accusé. "J’ai doucement perdu ma relation avec ma sœur."

La colère

Fin juin 2010, la sœur de la victime se marie et là, elle refuse que l’accusé vienne à son mariage : "C’était mon jour, mon jour à moi, je ne voulais pas de lui." Trois jours après la noce, sa sœur est grièvement blessée, brûlée au second degré sur 20 % de son corps. Parce que l'accusé n’était pas invité au mariage ? La jeune femme se pose la question.

Mais à l’hôpital, il est là. "On ne voulait pas qu’il vienne la voir, on a demandé au personnel soignant de ne pas le laisser venir, on nous a envoyé sur les roses", raconte-t-elle. Il est même hospitalisé à deux chambres de la victime. "Elle aurait dû être en sécurité pour nous parler." À la barre, son avocat lui demande si elle est en colère : "Très en colère, très très en colère."

Composez le 3919 en cas de violences conjugales.
Composez le 3919 en cas de violences conjugales. © Radio France
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