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Une jeune fille devant les assises des Pyrénées-Orientales pour avoir délibérément foncé sur sa mère en voiture

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Une jeune fille d'à peine 18 ans comparait à partir de ce mardi 30 octobre devant les assises pour mineurs des Pyrénées-Orientales. En février 2017, elle avait délibérément foncé sur sa mère à la sortie de Prades, après une dispute. La femme de 51 ans est morte sur le coup.

Palais de Justice de Perpignan Palais de Justice de Perpignan
Palais de Justice de Perpignan © Radio France - François DAVID

C'est un procès hors norme qui s'ouvre ce mardi devant la cour d'assises des mineurs des Pyrénées-Orientales : une toute jeune femme comparaît pour violences sur ascendant ayant entraîné la mort sans intention de la donner. C'était en février 2017 à la sortie de Prades. Âgée alors de 16 ans, elle avait pris la voiture de sa mère et l'avait violemment percutée après une dispute. La femme de 51 ans, qui a très lourdement chuté sur la chaussée, est morte sur le coup. 

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Un dossier humainement complexe

Juridiquement le dossier est très simple. L'accusée reconnait les faits, les expertises et témoignages concordent. Mais humainement, la tâche sera ardue pour les jurés. L'adolescente, 16 ans à l'époque des faits et sans permis, a délibérément foncé sur sa mère. Et elle s'est arrêtée pour vérifier l'état de santé de la victime, avant de repartir.  

D'après le père et mari, "l'accusée et la victime avaient une relation intense teintée de complicité, mais aussi de violences".  Il avait accepté de témoigner sur France Bleu Roussillon en février 2017 et parle de "terrible accident". Il refuse l'acte volontaire. Il n'a jamais abandonné sa fille incarcérée et ne sera pas partie civile. 

Une enfant compliquée

La jeune fille était une enfant un peu compliquée. Elle bénéficiait d'un suivi socio-éducatif et psychologique depuis l'âge de 6 ans. Les experts n'ont relevé aucun trouble psychique.  

Elle encourt 20 ans de prison, à cause d'une circonstance aggravante : la victime était sa mère. Selon son avocate, Me Castello-Picard, "de toute façon, privée de sa mère, elle est punie à vie". Le procès se tiendra huis-clos, puisqu'il s'agit d'une accusée mineure au moment des faits. 

Le verdict est attendu dans une semaine, le mardi 6 novembre. 

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