Attentat à Charlie Hebdo - La presse française et internationale dénonce un "massacre"
Ce jeudi matin, la presse a unanimement dénoncé l'attentat des locaux de Charlie Hebdo qui porte gravement atteinte à la liberté d'expression. Sur les unes, les termes "assassinés", "liberté" et un hommage envers les douze morts sous les balles des terroristes.

La France s'est réveillée endeuillée ce jeudi, une journée après l'attentat contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Dans la presse, en France comme à l'étranger, des "Je suis Charlie" en hommage aux douze personnes tuées dans la fusillade, mais aussi la colère. Sur les unes des journaux figurent les termes "barbarie", "assassin" et la défense de la liberté.
Retrouvez notre dossier spécial sur l'attentat à Charlie Hebdo
En France, des unes noires
"Nous ne sommes pas des soldats" martèle ce matin Libération. Comme la plupart des quotidiens nationaux ou régionaux, Libération arbore une une intégralement noire ornée d'un simple "Nous sommes tous Charlie". Comme Laurent Joffrin, les éditorialistes français s'émeuvent ce jeudi de la "tranquille sauvagerie" qui, pour Alexis Bézet du Figaro, "glace le sang". La Croix dénonce une terrible atteinte à la liberté d'expression qu'elle voit comme "le refus d'une société de débat, d'insolence et de pluralisme" et, surtout, une attaque "aux fondements de la démocratie" .
Une attaque contre laquelle il faut "résister et faire front contre ces lâches et ses barbares" , affirme le quotidien L'Humanité Mais, conclut Laurent Joffrin : "maintenant nous savons pourquoi nous faisons ce métier" .
La presse mondiale unanimement solidaire ---------------------------------------- Ce matin, Charlie Hebdo figure également en une de nombreux journaux internationaux. Et pour cause : au-delà de nos frontières, les soutiens des dirigeants politiques ont été nombreux et vivement affectés par l'attentat. Pourtant, si les médias étrangers n'hésitent parfois pas à publier en une la photo, non floutée, d'un policier à terre quelques instants avant sa mort, les principaux médias américains se sont refusés à publier les caricatures controversées, principalement pour ne pas prendre le risque de susciter la colère des musulmans, pour qui toute représentation du prophète est blasphématoire.