Attentat de la rue des Rosiers : le suspect extradé en France mis en examen et écroué
Walid Abdulrahman Abou Zayed, l'un des suspects de l'attentat de la rue des Rosiers en 1982 à Paris, a été mis en examen ce samedi pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" puis placé en détention provisoire. L'homme de 62 ans avait été extradé par la Norvège vendredi.
38 ans après l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, l'un des suspects, Walid Abdulrahman Abou Zayed, a été mis en examen ce samedi pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" et placé en détention provisoire. Visé par un mandat d'arrêt international émis par la France en 2015, cet homme de 62 ans a été extradé vendredi par la Norvège.
La justice française le soupçonne d'être "l'un des tireurs de l'attentat" qui a causé la mort de six personnes et fait 22 blessés le 9 août 1982 dans le quartier du Marais à Paris. A la mi-journée, un commando de trois à cinq hommes avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis mitraillé l'intérieur de l'établissement et des passants.
Vers un procès très attendu par les victimes
Fin septembre, la Norvège, où vivait le suspect depuis les années 1990, avait donné son feu vert à l'extradition. Le sexagénaire, père de quatre enfants, est finalement arrivé sur le sol français vendredi soir à bord d'un vol Air France en provenance d'Oslo, il a ensuite été placé en centre de rétention administrative.
Abou Zayed a été présenté ce samedi à un juge d'instruction du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris qui l'a mis en examen. La circonstance aggravante "en relation avec une entreprise terroriste" date de 1986, soit quatre ans après les faits, et ne peut ainsi pas figurer parmi les chefs de mise en examen, a précisé une source judiciaire à l'AFP.
Le suspect a été arrêté le 9 septembre en Norvège. Lors d'une comparution devant la justice du pays, il avait déclaré : "Je n'aime pas la France. Je ne veux pas aller en prison en France". L'homme se dit innocent, il assure en effet qu'il se trouvait à Monte-Carlo au moment des faits. Près de 40 ans après les faits, cette extradition ouvre la voie à un procès.
La justice française a également émis trois autres mandats d'arrêt internationaux visant deux individus localisés en Jordanie et un troisième en Cisjordanie, soupçonnés d'avoir participé à l'attaque ou de l'avoir préparée.