Attentat de Marseille : "Je ne représenterai plus jamais l'État. Mon uniforme pourra aller au feu"
Henri-Michel Comet, 60 ans a été limogé le 11 octobre par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb après les dysfonctionnements constatés à Lyon la veille de l'agression terroriste de Marseille et la mort de deux jeunes femmes. Ce jeudi il a expliqué les circonstances de son départ.

Submergé par l'émotion, Henri-Michel Comet s'est exprimé pour la dernière fois en tant que préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes rapporte France Info ce jeudi. Il a entamé son discours par un mot pour les deux victimes de l'attentat de la gare Saint-Charles à Marseille : "Je partage la douleur des parents, des proches, des amis, en restant à ma place, dans la sincérité du cœur", a-t-il déclaré d'une voix très émue.
"Politiquement, il faut un responsable"
Le désormais ex-préfet revient sur les conditions de son éviction, présentée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, comme une démission, sans pour autant les citer. "Politiquement, il faut un responsable. Avec Xavier Inglebert [secrétaire général de la préfecture, lui aussi limogé], nous sommes deux", a déclaré Henri-Michel Comet, qui évoque "injustice" et "brutalité".
"Des mensonges" selon Henri-Michel Comet
"Peu m'importerait s'il n'y avait pas eu des mensonges", a lancé l'ex-préfet. "Je ne représenterai plus jamais l'État. Mon uniforme pourra aller au feu. Il n'y a ni amertume, ni mélancolie, ni nostalgie (...) C'est seulement la fin d'une aventure, dont je suis remercié", a-t-il précisé.
"S'il vous plaît, ne livrons pas le service public en pâture. C'est pétri d'une grande confiance en notre beau et grand pays, que je vous quitte. Merci", a conclu Henri-Michel Comet. Il se retire en Mayenne, sans affectation.