Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray: "totalement révoltant, une tristesse infinie" pour l'archevêque de Strasbourg
"Tuer un homme dans la prière, c'est révoltant", Monseigneur Grallet, l'archevêque de Strasbourg réagit après la nouvelle attaque revendiquée ce mardi par Daesh.

"Je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes": C'est "l'incompréhension absolue" pour l'archevêque de Strasbourg, monseigneur Grallet après l'assassinat d'un prêtre ce mardi matin dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Le terrorisme veut montrer qu'il peut frapper au-delà de toute raison"
Jacques Hamel, 86 ans a été tué à l'arme blanche par deux hommes qui sont entrés dans l'église lors de la messe matinale. En tout, six personnes se trouvaient à l'intérieur. "Tuer un homme dans la prière, un vieillard totalement inoffensif, c'est révoltant, s'indigne Monseigneur Grallet. Une immense peine, une tristesse infinie. Une église, c'est un lieu où on fraternise. Le terrorisme veut montrer qu'il peut frapper au-delà de toute raison."
La population a bien compris qu'il s'agissait d'une provocation"
Une analyse partagée par Francis Messner, professeur de droit à Strasbourg, spécialisé en islamologie: "Si on veut créer la discorde, créer une situation de guerre civile, il faut s'attaquer à la religion majoritaire." Mais l'Etat islamique peut-il arriver à ses fins? Non, répond Francis Messner. "La population a bien compris qu'il s'agissait d'une provocation. En Alsace, les communautés religieuses travaillent ensemble depuis longtemps sur l'interreligieux, se connaissent, s'entraident." De son côté monseigneur Grallet "prie Dieu pour que nous demeurions dans le respect mutuel et la non-violence."
Quant aux mesures de sécurité autour de la cathédrale de Strasbourg, elles ont déjà été renforcées. Les sacs sont systématiquement fouillés à l'entrée. A partir de lundi prochain, les horaires d'accès seront réduits pour permettre un meilleur déploiement du personnel de surveillance.