Attentats de Paris : l'individu écroué, à Chalon-sur-Saône, pour apologie du terrorisme affirme être Syrien
Selon le parquet de Chalon-sur-Saône, une grande confusion règne toujours sur l'identité du jeune homme écroué pour apologie du terrorisme samedi soir au Creusot. En garde à vue, il a affirmé être Syrien, une information que les enquêteurs ne parviennent pas à confirmer ou infirmer.

L'affaire a de quoi interpeller la justice. Comme nous l'expliquions précédemment, samedi soir au Creusot, deux hommes impliqués dans un accident de la circulation fuient les lieux avant l'arrivée des secours. L'un d'eux est repris dans un parc de la ville, non sans quelque difficulté, par les agents de la BAC, la brigade anti-criminalité dépêchés sur place.
C'est alors que l'individu profère de multiples insultes et menaces à leur égard, puis apporte son soutien aux attentats de Paris et de Saint-Denis. C'est "super", aurait-il déclaré, avant d'ajouter : "vive les attentats", le tout en français dans le texte. Une précision importante car quelques heures plus tard en garde à vue, le jeune homme, qui dit avoir 19 ans, ne parle plus un mot de français, et affirme être Syrien.
Pas de papiers, pas de domicile connu
Il n'a pas de papier sur lui, il n'est pas connu des services de police en Saône-et-Loire, refuse de dévoiler son identité précise, et ajoute qu'il n'a pas de domicile, qu'il dort ici et là, selon les soirs. Surtout, il déclare donc être un réfugié syrien, arrivé en France via la Turquie et l'Allemagne. Un traducteur, sollicité pour les besoins de l'interrogatoire, fait rapidement part de ses doutes quant aux origines syriennes du suspect. Il serait plutôt Tunisien, selon ce que laisse entendre son accent. Il affirme enfin avoir déjà été arrêté à Nice par la police, mais là encore, aucune ne vient corroborer ses propos.
Information judiciaire
Qui est donc ce jeune homme ? A l'issue de la garde à vue, personne ne le sait. "Sans doute une personne en situation irrégulière", commente-t-on au parquet de Chalon-sur-Saône, où l'on est toutefois convaincu que son récit est en grande partie imaginaire, y compris son soutien au terrorisme. Le parquet qui a donc décidé donc de saisir un juge, et d'ouvrir une information judiciaire pour outrages, rébellion, et apologie des actes terroristes commis à Paris le 13 novembre. En résumé, la justice se donne du temps pour faire la lumière sur son identité avant de le faire comparaître devant un tribunal. En attendant, l'intéressé a été placé en détention provisoire.