Attentats : un prêtre berruyer sanctionné pour des propos polémiques
L'archevêque de Lyon, Mgr Barbarin, a relevé vendredi de ses fonctions le prêtre berruyer qui avait comparé les victimes du Bataclan aux terroristes. Ce curé est originaire du diocèse de Bourges.

"Regardez les photos des spectateurs quelques instants avant le drame, ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique (...), ce sont des morts-vivants, leurs assassins, ces zombis-haschishin, sont leurs frères siamois". Le père Benoît, qui avait quitté le diocèse de Bourges il y a environ huit ans et officie aujourd'hui à la basilique de Fourvière à Lyon, avait tenu ces propos dans une tribune publiée sur le site internet "Riposte catholique", proche des milieux catholiques traditionalistes.
"Qu'il se retire dans une abbaye"
Plus d'une semaine après le début de la polémique, le cardinal Barbarin et archevêque de Lyon, vient de relever vendredi le père Benoît de ses fonctions, "après avoir pris le temps de le rencontrer et de l'écouter", précise le cardinal dans un communiqué. Il demande aussi au père Benoît "de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion". L’évêque de Bourges Armand Maillard avait lui aussi condamné ces propos sur France Bleu Berry. "Il a du mal à comprendre [les sanctions NDLR] s'il a publié ce texte, il ne renie pas, précise Armand Maillard. Ce n'est pas le but d'un prêtre de diviser et de faire éclater la communion qui peut exister entre des personnes".
"On lui demande de cesser ses charges pastorales" - Armand Maillard
"Le texte a créé un très grand trouble" - Armand Maillard
Une pétition de 38.000 signatures
Une pétition, lancée il y a quelques jours sur le site change.org, demandant la destitution du prêtre, avait recueilli près de 38.000 signatures vendredi matin. L'auteur de la pétition, Olivier Galeazzini, un habitant de Montreuil (93), se présentant comme "apolitique", salue sur France Bleu, la décision du cardinal.
L'auteur de la pétition pour la destitution du prêtre.