Au Mans, le préfet dresse un bilan du "Grenelle contre les violences conjugales" en Sarthe
730 plaintes pour violences conjugales ont été déposées depuis le début de l'année en Sarthe. Pendant deux mois, trois groupes de travail ont réfléchi à des solutions pour éradiquer ce fléau.

"C'est un phénomène tyrannique", insiste le préfet de la Sarthe Nicolas Quillet. Depuis le mois de septembre, trois groupes de travail ont réfléchi à des mesures pour l'éradiquer.
David Alain, chargé de l'hébergement à la direction départementale de la cohésion sociale, constate qu'en termes d'hébergement d'urgence, les villes sarthoises sont mieux pourvues que les campagnes. Il souhaite par exemple mettre à contribution les bailleurs sociaux "afin qu'ils mettent à disposition des femmes victimes de violences leurs logements vides".
Espaces d'accueil pour les enfants
En ce qui concerne les enfants des victimes, la déléguée du préfet Véronique Noël propose de leur prévoir des espaces d'accueil dédiés au sein des centres d'écoute, notamment l'espace Gisèle Halimi dans le quartier de Pontlieue. "Nous pourrions utiliser des médiations par le jeu, par des contes, pour recueillir leur parole".
La question du secret médical dans les hôpitaux se pose également. Alexandra Verron, procureure adjointe au parquet du Mans, a imaginé une "fiche de signalement", sur laquelle les victimes pourraient accorder ou non les médecins à parler, et les associations de soutien à les recevoir. Associations qui disposeraient d'un local, au sein du Centre hospitalier, pour être au plus près des femmes blessées.
La justice "plus ferme" sur la question des violences conjugales
D'un point de vue judiciaire, la procureure adjointe assure que les parquets sont désormais "plus fermes" sur ces questions et qu'au Mans cette année, 82% des plaintes ont eu une réponse pénale.
Le "Grenelle contre les violences conjugales" est terminé, mais les groupes de travail sarthois affirment qu'ils continueront à se réunir pour progresser sur le sujet.