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Au nord-ouest de Toulouse, un mystérieux drone fait paniquer les éleveurs de chevaux
INFO FRANCE BLEU - Depuis maintenant plus d'une semaine, un drone rode régulièrement de jour comme de nuit autour des haras et des écuries de l'ouest toulousain. Malgré les recherches des gendarmes, l'inquiétude grandit et les habitants s'organisent.

On l'aperçoit depuis quelques semaines dans l'ouest toulousain, du côté de Daux, Larra, Saint-Paul-sur-Save ou encore Montaigut-sur-Save (Haute-Garonne). Près de la forêt de Bouconne, ce coin regorge d'écuries et de centres équestres. Des établissements sous pression désormais, avec la menace d'un drone qui plane au-dessus de leurs têtes.
Depuis plus d'une semaine, le drone en question tourne régulièrement autour des centres équestres, de jour comme de nuit. Lors d'une patrouille nocturne organisée sur un haras, Sarah l'a vu de très près. "Il était à deux mètres du sol en train de regarder dans les écuries" d'après ses souvenirs. "Il est énorme avec une lumière rouge clignotante, il faisait comme un bruit sourd, comme un avion qui passe au loin".
Un drone de professionnel
Selon les gendarmes, la valeur du drone serait évaluée entre 7000 et 10.000 euros. Un drone de professionnel donc, qui commence à créer de la psychose dans les communes.
"Tous les habitants n'étaient pas forcément au courant au début. C'est avec les patrouilles et les interventions en hélicoptère de la gendarmerie que les gens ont commencé à se poser des questions." — François Codine, le maire de Montaigut-sur-Save
Les gendarmes intensifient en effet les recherches dans le secteur depuis près d'une semaine et restent en contact permanent avec les éleveurs ainsi que les patrouilles qui se sont formées pour surveiller les chevaux la nuit.
Aucune hypothèse n'est encore écartée, mais avec les mutilations de chevaux qui se multiplient depuis des mois, les éleveurs sont forcément sur les nerfs. La semaine dernière, deux enquêtes distinctes ont été ouvertes dans le Tarn après la découverte de deux chevaux mutilés à Ambres et à Busque.
En attendant, et tant que l'affaire ne sera pas résolue, la psychose continuera de s'installer pour cette gérante d'un centre équestre qui préfère rester anonyme. "On dort pas tranquille, même avec les rondes. Avec toute cette fatigue, il va finir par y avoir un drame. Quelqu'un qui se balade de nuit près des écuries, ça pourrait finir en faits divers".
La fatigue s'accumule donc avec la présence du drone qui reste là-encore difficile à repérer et surtout à intercepter malgré les moyens mis en place. Et il ne faudrait pas que la situation dure selon certains éleveurs. Quelques uns seraient en effet prêts à tirer en cas de danger pour leurs bêtes.