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Aux Maillys, le désespoir d'un éleveur dont l'exploitation agricole est sous les eaux
Alors que la Côte-d'Or n'en a pas encore fini avec les inondations et les crues, nous sommes allés à la rencontre de l'une des victimes de cette montée des eaux. Cet éleveur des Maillys dans le canton d'Auxonne s'appelle Michel Barthélémy. Pour la deuxième fois en cinq ans sa ferme est inondée.

Les inondations en Côte-d'Or : ce samedi matin, sur leur page Facebook, les sapeurs-pompiers du SDIS 21 recensaient 239 interventions liées aux crues des rivières côte-d'oriennes depuis le 23 janvier. Mais la tendance était à la décrue et au retour à la normale expliquaient-ils. Sur Bressey-sur-Tille et sur Izier, deux communes particulièrement touchées à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Dijon, les pompiers ont même levé leur dispositif. Ils doivent revenir dès lundi pour assécher des caves et des sous-sols.
Des dizaines de bottes de paille pour tenter de mettre les vaches au sec
Dans la commune des Maillys qui se trouve à l'embouchure de la Tille et de la Saône, beaucoup d'eau également... Et c'est la ferme de Maronges à 2-3 km du centre du village qui a subit les plus importants dégâts. La Tille et l'Ouche qui coulent à proximité ont débordé et noyé la ferme de Michel Barthélémy.
"D'habitude je ne suis pas un "pleurou", mais je m'aperçois que dans ce métier là, plus ça va et moins ça va" — Michel Barthélémy
Partout on pateauge dans 30 à 60 centimètres d'eau. Depuis mercredi, l'éleveur est obligé de déverser 10 à 15 bottes de paille chaque jour pour tenter -en vain- de mettre au sec sa centaine de vaches. "Elles ont les pieds dans l'eau, c'est pour cela qu'on a mis plein de paille, d'habitude je ne suis pas un "pleurou", je me dis toujours que ça ira mieux le lendemain mais je m'aperçois que dans ce métier là, plus ça va et moins ça va". A 54 ans, il n'en peut plus Michel Barthélémy. Il faut dire qu'en 2013 son exploitation agricole avait déjà été totalement submergée par les eaux. "Cela avait été exactement la même chose".
L'espoir d'obtenir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle
Paille, foin, bâtiments, récoltes... A l'époque Michel Barthélémy avait eu pour 50 000 euros de dégâts. Mais la commune avait réclamé et obtenu l'état de catastrophe naturelle. Ce qui avait facilité les démarches auprès des assurances. Il espère que ce sera la même chose en 2018. "En 2013 nous étions pleins d'agriculteurs dont les récoltes avaient été foutues, aujourd'hui j'ai l'impression que je suis seul!" Muriel Dumont, adjointe au maire des Maillys promet de faire son possible afin que cette démarche puisse être de nouveau activée. "Si on l'a fait en 2013 il n'y a pas de raison de ne pas le refaire en 2018".
"Je suis tout seul, je marche dans l'eau, c'est démoralisant"
Le regard dans le vide l'agriculteur contemple son exploitation agricole un peu triste... "Quand j'arrive là le matin à 4h30 j'ai envie de chialer, je suis tout seul, je marche dans l'eau, c'est démoralisant à force".
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