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"Bara" de Montreuil : la justice ordonne l'expulsion des travailleurs sans-papiers dans un délai de neuf mois

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La justice a ordonné, ce vendredi 26 février 2021, l'expulsion des ex- "Bara" de Montreuil (Seine-Saint-Denis) dans un délai de neuf mois. Ces travailleurs sans-papiers, essentiellement Maliens, vivent dans des conditions indignes depuis fin 2019 dans un hangar de la ville.

Le hangar dans lequel vivent les ex Bara de Montreuil depuis fin 2019 Le hangar dans lequel vivent les ex Bara de Montreuil depuis fin 2019
Le hangar dans lequel vivent les ex Bara de Montreuil depuis fin 2019 © Radio France - Hajera Mohammad

Le tribunal administratif de Montreuil a ordonné, ce vendredi 26 février 2021, l'expulsion dans un délai de neuf mois, des ex-"Bara", ces travailleurs sans-papiers, essentiellement d'origine malienne, qui squattent depuis fin 2019 un hangar de cette commune de Seine-Saint-Denis.

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Des conditions de vie indignes

Après l'expulsion des "Bara" des locaux de l'AFPA en octobre 2019, plusieurs travailleurs sans-papiers se sont retrouvés sans solution de relogement et ont atterri dans cet entrepôt de la rue Stalingrad où ils vivent dans des conditions indignes, sans chauffage, ni eau chaude et avec des coupures d'électricité récurrentes. L'Établissement public foncier d’Île-de-France, propriétaire du hangar, avait saisi la justice. Le tribunal administratif de Montreuil ordonne donc l'expulsion des ex-Bara mais dans un délai de neuf mois.

"Un moment de répit"

"Un moment de répit pour eux" selon Isabelle, une riveraine qui soutient ces travailleurs depuis le début. "Le dossier a été traité avec humanité par le tribunal", souligne également Halima Menhoudj, adjointe au maire en charge de la solidarité internationale. L'avocate des sans-papiers avaient plaidé leur cause en rappelant leur vulnérabilité et le danger d'une expulsion en pleine crise sanitaire, cela semble avoir été entendu, selon l'élue qui attend désormais une mise à l'abri pérenne des ex-Bara, avant le délai des neuf mois. 

Elle renvoie l'État à ses responsabilités, dit-elle, car c'est lui qui avait ordonné l'évacuation des Bara des anciens locaux de l'AFPA. "Il ne faut pas que ce soit neuf mois dans les mêmes conditions de vie pour eux, il faut que l'État aménage le site et propose une meilleure prise en charge" de ces travailleurs.

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