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Aménagements des boulevards à Bordeaux : où est le piège, s'interroge l'opposition municipale
En préambule du conseil municipal de Bordeaux ce lundi, le maire Nicolas Florian a fait adopter son voeu, de créer une commission ad hoc, majorité et opposition ensemble, pour réfléchir, à l'avenir des boulevards. Intention louable ou piège à un an des municipales ? interroge l'opposition.

Le nouveau maire de Bordeaux Nicolas Florian souhaite que sa majorité et l'opposition planche, ensemble, sur le devenir des boulevards et des barrières. Il a fait voter le vœu de voir se constituer, dans les semaines à venir, un groupe de pilotage, "une commission ad hoc" comme il a déclaré, au sein du conseil municipal avant de soumettre une délibération, d'ici au 15 juillet, à Bordeaux Métropole.
Co-construction
Il s'agit de voir comment réaménager cet axe de circulation emprunté par 30 000 véhicules/jour mais également les 10 barrières qui ponctuent l'avenue, à Bordeaux mais également Pessac, Talence, Bègles ou le Bouscat. 80 000 habitants sont concernés sur 12 kilomètres. "Il ne s'agit pas de se résumer à la simple mobilité, à la bande passante si je puis dire, mais de réfléchir à quoi faire, sur cette bande de 400 mètres intra et extra-boulevards". Et ajoute le maire de Bordeaux, "il s'agit pour chacun, d'exprimer une attente, une volonté, pas simplement politique, et d'être dans une forme de co-construction y compris avec les habitants. Cela ne fera jamais l'unanimité mais il s'agit de proposer un aménagement qui corresponde à une majorité de ce qu'attendent nos concitoyens".
"A moins d'un an des municipales"
Une initiative et une nouvelle méthode, saluée et critiquée dans les rangs de l'opposition. "C'est une belle proposition, car elle ouvre le débat et c'est nouveau dans cette enceinte" souligne la socialiste Michèle Delaunay. Mais elle ajoute, face à celui qui a succédé à Alain Juppé, "il y a un reproche. Nous sommes à quelques mois des élections municipales et il ne faudrait pas qu'on travaille à votre futur programme !"
"La ficelle est grosse"
Pour son collègue au PS Mathieu Rouveyre, il ne faudrait pas que "cette convocation de la démocratie représentative soit une nouvelle opération de com' même si c'est malin de sa part, mais la ficelle est grosse... Attention à ce que ça débouche sur quelque chose de concret".
On va jouer le jeu "sans être dupe" annonce Pierre Hurmic l'élu EELV. "C'est une approche tactique mais pas sérieuse" pour Vincent Feltesse, ex-PS, qui a expliqué qu'une "réflexion avait déjà été engagée en 2016, qu'une étude avait suivi et qu'il y a donc déjà une centaine de pages sur le sujet".