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Coronavirus : les salles de fitness contestent l'arrêté préfectoral de fermeture devant la justice à Bordeaux

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Une première judiciaire française mardi après-midi au tribunal administratif de Bordeaux. Le tribunal a examiné le recours déposé par des syndicats de salles de sports contre l'arrêté préfectoral ordonnant leur fermeture en Gironde, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.

Le tribunal administratif de Bordeaux. Le tribunal administratif de Bordeaux.
Le tribunal administratif de Bordeaux. © Radio France - Guillaume Drechsler

Les salles de sport privées ont dû fermer sur décision préfectorale : une décision qui concerne depuis samedi le département de la Gironde comme tous ceux qui se situent dans des zones d'alerte renforcée. Mais les syndicats de plusieurs salles contestent cet arrêté, qu'ils estiment injuste. Ce mardi 29 septembre, au tribunal administratif de Bordeaux, les débats ont tourné autour de cette question : "A-t-on plus de risque d'attraper le coronavirus dans une salle de fitness  qu'ailleurs ?"

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"Non" selon les avocats des salles de fitness, qui avancent un chiffre : il y aurait 500 fois moins de chance d'être contaminé dans une salle de sports qu'ailleurs. "Oui" disent les représentants de la préfecture, qui pointent du doigt ce qu'on appelle l'aérosolisation : la transmission du virus dans les espaces clos par de fines particules dans l'air, puisque les usagers ne portent pas de masques.

Un argument que réfute complètement Maître Verdier, avocat d'un syndicat. Son objectif : la suspension de l'arrêté, et la mise en place de mesures plus adaptées : "Les données scientifiques dont on dispose aujourd'hui ne permettent pas d'avérer que les salles de fitness fermées véhiculent de manière plus rapide le virus". 

La crainte des conséquences économiques 

Maitre Jourdan, elle aussi représentante des salles de sport, dénonce les risques financiers qu'encourent ses clients : "Ils ont subi un énorme préjudice du fait du confinement, amplifié  par le fait que les gens ont peut-être peur de reprendre leur abonnement. Aujourd'hui on met un terme temporaire à leur activité donc ils n'ont plus aucune source de revenu, alors même que des charges continuent de s'exercer."

Frank Laduche, est gérant de six salles de fitness à Bordeaux. Présent à l'audience, il n'a pas été convaincu par les arguments de la préfecture : "Dans les clubs de fitness, il n'y a aucun cluster significatif ! Et pourtant on nous fait fermer alors qu'on a de meilleures conditions sanitaires que nombre de commerces aujourd'hui en France". 

Selon lui, ces 15 jours de fermeture pourraient être catastrophiques : "Je pense qu'on ne s'en prend pas du tout aux bonnes personnes. Si vous maintenez la fermeture, vous nous condamnez" a-t-il déclaré lors de l'audience. La décision devrait être rendue ce mercredi. 

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