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Brest : l'adieu émouvant à Adam Tahri, le plongeur-démineur décédé en mer

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Une semaine après la mort accidentelle d'un plongeur-démineur de la Marine nationale lors d'un entraînement en rade, un hommage militaire a été rendu à Adam Tahri vendredi matin à Brest (Finistère). 200 personnes y ont assisté, dont ses collègues du GPD de l'Atlantique, soudés dans cette épreuve.

Un hommage militaire a été rendu au second-maître Adam Tahri vendredi matin à Brest. Un hommage militaire a été rendu au second-maître Adam Tahri vendredi matin à Brest.
Un hommage militaire a été rendu au second-maître Adam Tahri vendredi matin à Brest. © Radio France - Nicolas Olivier

Dans un silence pesant, environ 200 personnes ont rendu un dernier hommage solennel au second-maître Adam Tahri vendredi matin à Brest. Une cérémonie militaire organisée dans la cour de la chambre funéraire de l'Ouest, une semaine après l'accident de plongée qui a coûté la vie au jeune marin de 27 ans, à quelques encablures du port de Brest. Son corps avait été retrouvé le lendemain par ses collègues après d'intenses recherches. 

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Face au cercueil recouvert du drapeau de la nation, le groupement des plongeurs-démineurs de l'Atlantique (GPD) fait bloc, au grand complet. Des frères d'armes de Toulon ont même fait le déplacement. "On perd un collègue, qu'on n'aurait jamais laissé au fond de l'eau. On l'a retrouvé, c'est ça qui est important, pour la famille, et pour nous, glisse le maître principal Yannick, l'un des officiers supérieurs du groupe. On va tâcher de tous recommencer à avancer ensemble comme on sait le faire, et continuer nos missions."

Adam Tahri a été élevé au rang de premier maître, il a aussi reçu à titre posthume la médaille d’or de la Défense nationale. A l'issue de cet hommage officiel de la Marine nationale, auquel quelques dizaines d'anonymes ont assisté, les proches se sont recueillis lors d'une cérémonie civile privée, avant une inhumation dans l'intimité.

Je ne sais pas ce qui s'est passé.

Ce drame est d'autant plus difficile à supporter qu'il reste inexpliqué. "C'était un exercice tout à fait normal pour un plongeur-démineur, rappelle le capitaine de corvette François Gonon, commandant de ce groupement basé à Brest qui compte une cinquantaine de plongeurs. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ça nous rappelle à tous qu'on fait un métier dangereux, qui est difficile et exigeant."

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Trois enquêtes ont été ouvertes pour tenter de déterminer les causes de l'accident. Une judiciaire, une interne à la Marine nationale et une technique confiée au BEA Mer. "C'est évidemment difficile. On se pose beaucoup de questions, pour l'instant on cherche. Je suis sûr qu'on va finir par savoir ce qui s'est passé", veut croire Yannick. Un accompagnement psychologique des plongeurs a été proposé par le service de santé des Armées.

D'après nos informations, l'autopsie a simplement conclu à une noyade. Il faudra sans doute du temps pour comprendre ce triste accident, le cinquième en France depuis 30 ans. 

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