Apologie du terrorisme : prison avec sursis requise contre une conseillère régionale bretonne
Catherine Blein, conseillère régionale, ancienne membre du Front National, comparaissait ce jeudi 28 novembre devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) pour apologie du terrorisme. En mars 2019, elle avait réagi au drame de Christchurch par un tweet polémique.

Une conseillère régionale de Bretagne était jugée ce jeudi 28 novembre devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Catherine Blein, suspendu du Front National en 2017 comparaissait pour apologie publique du terrorisme.
Le 15 mars dernier, après l'attaque de deux mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande, la conseillère régionale s'était fendue d'un tweet dans lequel elle écrivait "Tuerie en New Zealand : œil pour œil...". Un message supprimé quelques heures plus tard par le réseau social face au tollé qu'il avait suscité.
89 signalements et quatre plaintes
Ce message avait entraîné 89 signalements auprès de la plateforme Pharos et quatre plaintes dont celles du président du Conseil Régional de Bretagne et du conseil français du culte musulman. Devant les juges, l'élue de 74 ans a reconnu une "réaction peut-être un peu épidermique". Catherine Blein a expliqué vouloir faire "un constat, un parallèle, avec un attentat contre des chrétiens dans une église copte, en Egypte, un an auparavant," avant d'ajouter "je n'ai pas de problèmes avec les musulmans, j'ai un de mes très bons amis qui est musulman."
A la barre, la conseillère régionale ancienne éleveuse de chevaux et de poneys s'est décrite comme une personne non violente. "Je m'occupe des petits oiseaux dans ma campagne, je ne regarde pas des films avec de la violence." "J'imagine que ce terroriste avait les attentats dans l'église copte en tête et qu'il est allé se venger. Il a, lui, appliqué la loi du Talion" a de son plaidé l'avocat de l'élue.
Le procureur de la République a requis huit mois de prison avec sursis et une peine de trois ans inéligibilité. L'affaire est mise en délibéré au 23 janvier prochain.