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"C'est une honte de la part de ces gens-là," Robert Hébras, dernier survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane
Le dernier survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane encore en vie exprime sa colère ce samedi après la découverte de tags négationnistes au Centre de la Mémoire des martyrs. A 95 ans, Robert Hébras se dit indigné mais pas surpris par ces dégradations qui sont "une honte" pour lui.

Après la découverte d'inscriptions négationnistes au Centre de la Mémoire des martyrs d'Oradour-sur-Glane ce vendredi, Robert Hébras, le dernier survivant encore en vie du massacre du 10 juin 1944 exprime sa colère. Face à ces dégradations, le dernier témoin vivant se dit indigné mais pas surpris, "ce qui est arrivé je le prévoyais depuis x temps, parce qu'aujourd'hui on oublie, on a tendance à oublier". Celui qui, à 95 ans, a combattu toute sa vie les négationnistes en racontant son histoire regrette que "beaucoup de générations qui arrivent derrière ont tendance à vouloir rayer tout ça, et ils ne se rendent pas comptent que l'on est à la veille d'un conflit."
C'est une honte de la part de ces gens-là - Robert Hébras
Robert Hébras le constate, "je sais qu'il y a énormément de révisionnistes et je suis même surpris que cela n'arrive pas plus tôt. C'est une honte de la part de ces gens-là." Pour le dernier survivant du massacre encore en vie, "la personne ou les personnes qui ont fait ça ne sont pas normaux ou alors ce sont des gens haineux qui ne veulent pas reconnaître les faits." Un négationnisme qui blesse ce témoin de l'horreur commise à Oradour.
Le 10 juin 1944, alors âgé de 19 ans, il perd sa mère et ses deux sœurs, brûlées vives dans l'église d'Oradour-sur-Glane incendiée par les soldat de la Division SS Das Reich. Blessé, il réussit à s'échapper d'une grange avant que les Allemands y mettent le feu**, 642 personnes sont mortes assassinées ce jour-là.** Robert Hébras fait partie des six personnes qui avaient survécu à ce massacre. Il entre ensuite dans la résistance puis, plus tard, multiplie les témoignages dans les établissements scolaires et transmet son histoire à travers des visites guidées dans les ruines du village martyr.
L'indignation à Oradour-Sur-Glane
Dans les petites rues du village, les habitants ont petit à petit pris connaissance de la triste nouvelle. Pierre ne pensait pas vivre un tel geste un jour. "J'habite depuis 50 ans à Oradour. C'est la première fois que je vois.C'est une honte ! " Marie-Jeanne, elle, venait tout juste d'apprendre que le Centre pour la mémoire avait été dégradé. "Je suis horrifiée. Quand on pense à ce que ces familles ont vécu... ces martyrs! C'est incompréhensible !" Comme Robert Hebras, beaucoup ne sont pas surpris par de tels actes. "Je suis choquée mais pas surprise, explique Catherine, Quand on voit et on entend certaines phrases de nos jours... Les gens sont devenus fous ! "
Tous espèrent maintenant que le ou les individus soient arrêtés le plus rapidement possible et soient jugés avec la plus grande fermeté. Dans la soirée, l'ancien député de ce territoire et maintenant ministre des transports, Jean-Baptise Djebbari est venu en son nom propre et au nom du gouvernement "apporter son soutien aux familles de martyrs et aux élus." Le ministre l'a promis : "Il y a une totale détermination du gouvernement à traquer les responsables et à les retrouver !"
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