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"Ça fait mal au cœur" : après l'incendie de l'école, l'incompréhension des élèves et des parents à Béziers

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Parents d'élèves et enfants sont sous le choc après l'incendie d'une école primaire et d'un collège à Béziers (Hérault) dans la nuit de jeudi à vendredi. L'école élémentaire ne pourra pas rouvrir lundi pour la rentrée.

Devant l'école élémentaire Les Tamaris de Béziers, victime d'un incendie, parents et enfant oscillent entre la tristesse et l'incompréhension. Devant l'école élémentaire Les Tamaris de Béziers, victime d'un incendie, parents et enfant oscillent entre la tristesse et l'incompréhension.
Devant l'école élémentaire Les Tamaris de Béziers, victime d'un incendie, parents et enfant oscillent entre la tristesse et l'incompréhension. © Radio France - Elena Louazon

Toute la journée, le geste s'est répété : une démarche hésitante dans la rue qui mène vers l'école primaire Les Tamaris de Béziers, puis le silence, figé, une fois face aux dégâts, et l'incompréhension. Dès le matin, riverains, parents d'élèves, mais aussi écoliers passés et actuels, sont venus voir leur école, incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi. 

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"C'est pas gentil parce que c'est par leur école, hésite Anissa, 9 ans, élève en CM1. _Les gens qui ont fait ça, ils savent pas qu'__il y a des gens dans notre école qui ont des problèmes et qui ont besoin de travailler_ pour avoir un bon travail quand ils seront grands. Ils la brûlent alors qu'ils ne savent pas tout ce qu'on peut faire là-bas".

Postée devant le portail d'entrée, Hanane, sa mère, acquiesce : "Je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça, ça fait mal au cœur". Pour ces parents, une inquiétude : le traumatisme pour leurs enfants, mais surtout la crainte d'un éloignement trop prolongé des salles de classe. "Mon fils a des difficultés, il a besoin d'aller à l'école !", s'alarme une mère de famille.

Colère et incompréhension

Elles, sont arrivées avant même le lever du soleil. Dans la cour, les enseignantes, en larmes pour certaines, sont venues dès qu'elles ont pu voir leur "école-maison". "Je suis triste, dépitée, lâche, très émue, Ophélie, une enseignante. C'est beaucoup de travail, beaucoup de temps qui partent. Et on ne sait pas comment on va accueillir les enfants, on ne sait pas comment on va faire après... on va le faire ! Mais on n'imagine pas des dégâts pareils, tout est parti. _C'est un gâchis énorme__, comment on peut brûler une école ?_"

Les dommages sont très importants : dix-sept salles de classes ont été endommagées, deux entièrement détruites. Des couloirs aux escaliers, à l'intérieur, l'établissement est entièrement noir. Dans la classe où est parti le feu, il ne reste que les armatures des tables et des chaises. Au milieu des cendres, des paquets de feutres et de crayons de couleur, intacts, rappellent la présence des enfants. 

Un incendie criminel, qui a touché également le collège Krafft, situé juste à côté. Dans cet établissement les dégâts sont limités : une salle a été incendiée, une autre très endommagée par les fumées, mais le collège pourra être ouvert dès lundi.

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