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Caen : un médecin urgentiste renvoyé en correctionnelle pour abus de faiblesse
Un médecin urgentiste du CHU de Caen est poursuivi pour abus de faiblesse. L'homme âgé de 30 ans est président de l'association Notre-Dame Mère de la Lumière, composée de jeunes chrétiens catholiques. La justice a enregistré deux plaintes d'anciens membres qui dénoncent des faits d'emprise mentale.

Le procès est programmé pour le 2 octobre 2018. Le prévenu est un médecin urgentiste au CHU de Caen. Agé de 30 ans, il est également président de l'association Notre-Dame Mère de la Lumière. D'anciens membres ont saisi la justice, qui a engagé des poursuites pour abus de faiblesse.
Un signalement de l'ADFI, l'association qui lutte contre les dérives sectaires
Ce n'était au début qu'un groupe informel d'étudiants, chrétiens et catholiques, qui animait des messes, organisait des veillées de louanges et des maraudes auprès des SDF. Mais l'association, créée en 2008, est exclue de l'université par l'aumônerie. Elle se réunit alors à l'Eglise Saint Jean à Caen et devient Notre-Dame Mère de la Lumière en 2011. Cinq ans plus tard, en 2016 la police reçoit un signalement de l'ADFI, l'association pour la défense des familles et de l'individu, qui lutte contre les dérives sectaires et les manipulations mentales. Elle dispose d'informations préoccupantes : d'anciens membres dénoncent des faits de sujétion psychologique et d'emprise mentale. Parallèlement, l'évêque de Bayeux Lisieux, Monseigneur Boulanger retire à l'association sa lettre de mission en février 2017.
Garde à vue fin juin et convocation devant le tribunal en octobre
Son jeune président a été placé en garde à vue fin juin 2018. Il en est ressorti libre, mais avec une convocation devant le tribunal correctionnel de Caen le 2 octobre 2018. Les faits reprochés - abus frauduleux de l'ignorance ou de la faiblesse d'une personne - sont réprimés par l'article 223-15 du Code Pénal. En attendant, il a été placé sous contrôle judiciaire. C'est pour en demander la main-levée que son avocat a saisi le tribunal correctionnel qui a examiné le dossier ce lundi 23 juillet 2018. "Il n'y a pas l'ombre d'un élément constitutif sur les plans factuel et mental de l'infraction reprochée à mon client, estime Maître Jean de Mézerac. On le démontrera le 2 octobre". L'affaire ne doit en effet examinée sur le fond que lors du procès prévu en octobre 2018. En attendant, le tribunal lui a en partie donné raison, en levant partiellement le contrôle judiciaire. Il est toujours interdit à son client de fréquenter une quinzaine de membres de l'association et le domicile, qu'il partage avec deux autres membres de l'association à Verson, reste placé sous scellés. Mais son interdiction de quitter la région a été levée. Il pourra donc se rendre en août prochain au pélerinage de Medjugorje en Bosnie où il doit animer une intervention. Il est aussi dispensé d'une obligation de soins avant son procès.
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