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Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : ce que l'on sait

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Le forcené qui a tué trois gendarmes et blessé un quatrième dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme a été retrouvé mort. On en sait un peu plus sur cet homme de 48 ans, tireur sportif, il était connu des services de police et de la justice.

Trois gendarmes ont été tués près de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, par un forcené. Trois gendarmes ont été tués près de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, par un forcené.
Trois gendarmes ont été tués près de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, par un forcené. © AFP - OLIVIER CHASSIGNOLE

Ce mercredi matin, les hommes du GIGN ont retrouvé le forcené qui a tué trois gendarmes et blessé un quatrième dans un hameau isolé près de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme dans la nuit de mardi à mercredi. L’homme de 48 ans a été retrouvé dans son véhicule à proximité des lieux du drame. Il était inanimé dans sa voiture avec laquelle il avait pris la fuite un peu plus tôt. Les premiers éléments laissent penser à un suicide, mais ce n'est pas confirmé pour l'instant.

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Une intervention pour des violences sur sa conjointe

Les militaires sont intervenus ce mardi soir après avoir été prévenus de faits de violences de cet homme envers sa compagne. C'est une amie de la femme agressée qui a donné l'alerte et a appelé la gendarmerie vers 20h50, en expliquant que cette femme s'était réfugiée sur le toit de sa maison pour lui échapper. Un périmètre de sécurité a alors été établi par les gendarmes alors que l'homme a tenté de fuir à plusieurs reprises. 

A 22h20, alors qu'il était armé d'un fusil, le forcené tente de quitter la maison, c'est là qu'intervient le premier échange de coup de feu. Un gendarme est grièvement touché, il succombera à ses  blessures malgré l'intervention des secours. Un deuxième militaire est aussi blessé à la cuisse dans ce premier échange de tirs, mais ses jours ne sont pas en danger. 

Vingt minutes plus tard, l'homme tente une nouvelle fois de fuir, c'est à ce moment qu'il incendie son domicile et les échanges de tirs reprennent. La deuxième unité est prise sous le feu et deux gendarmes sont tués. 

Le forcené a mis le feu à l'habitation où il se trouvait à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme.
Le forcené a mis le feu à l'habitation où il se trouvait à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme. © Maxppp - Richard Brunel

Tireur sportif, il possédait des armes

L'auteur des tirs était non seulement connu des services de police et de la justice, notamment pour des problèmes de garde avec son ancienne conjointe, pour non-paiement de la pension alimentaire et menaces de mort. Le forcené était connu également pour des faits de droit commun. Tireur sportif, il possédait des armes dans ce cadre-là

L'homme de 48 ans possédait tout un arsenal chez lui : armes de guerre dont un Famas, deux pistolets, et il portait sur lui au moment de la fusillade, un gilet pare-balles et des lunettes à vision nocturne. Toutes ces armes ne sont pas déclarées. Ancien chef d'entreprise à Salon-de-Provence, il était arrivé il y a quatre ans à Saint-Just et avait créé une entreprise d'exploitation forestière. 

En fin de matinée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé que les militaires avaient pu "mettre à l’abri" la "femme et son enfant". L'enfant n'était pas sur place au moment des faits, c'est le fils de la compagne du forcené. 

Des gendarmes de 21, 37 et 45 ans tués

La première victime du forcené est le brigadier Arno Mavel, gendarme adjoint volontaire, âgé de 21 ans. Les deux autres militaires tués étaient un lieutenant de 45 ans, Cyrille Morel, et un adjudant âgé de 37 ans, Rémi Dupuis originaire de Provence. Ils étaient tous les deux pères de famille, et avaient deux enfants chacun, selon les informations de franceinfo.

Le quatrième militaire a lui été blessé à la cuisse, mais ses jours ne sont pas en danger.

Arrivé sur place en fin de matinée ce mercredi, Gérald Darmanin a salué "l'intervention courageuse et héroïque" des militaires. Le ministre de l'Intérieur indique qu'il s'agit du onzième décès au sein des forces de l'ordre en opération.

Si vous êtes victime de violence conjugale, composez le 3919 ou le 17 en cas d'urgence.
Si vous êtes victime de violence conjugale, composez le 3919 ou le 17 en cas d'urgence. © Radio France - Radio France
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