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Châteauroux : le patron du Sans Chichi fait grève pour soutenir ses collègues
Pour lutter contre la Covid-19, les bars doivent baisser le rideau dès 22h dans une douzaine de grandes villes de France. L'Indre et le Cher ne sont pas concernés. Par solidarité avec ses collègues, le tenancier du bar le Sans Chichi à Châteauroux ne servira pas ses clients mardi matin.

C’est derrière son comptoir que Nicolas Pernot est le plus à l’aise. "Un comptoir dans un bar c'est quoi ? C'est l'essence même de ce métier…", disserte le patron du bar le Sans Chichi, dans le centre de Châteauroux. Ce mardi matin, il est à son poste, les habitués également. Mais la machine à café reste muette. "Je fais mon ouverture normale, par contre personne ne sera servi", explique le tenancier
Ce sont les propos d’Olivier Véran, mercredi dernier, qui déclenchent sa colère. Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé annonce la fermeture des bars à 22h dans une douzaine de grandes villes . Alors il décide "sur un coup de tête", de se mettre en grève. Juste pour une matinée, ce mardi.
"C'est peut-être pisser dans un violon !
L’Indre n’est pourtant pas concernée par les nouvelles restrictions qui s’appliquent dans de grandes agglomérations comme Aix-Marseille, Tours, Rouen, Lille, ou encore Grenoble. Qu’à cela ne tienne : "C'est ma façon de soutenir mes confrères, insiste-t-il. C'est peut-être pisser dans un violon, mais il faut montrer que nous ne sommes pas de vilains petits canards ! On n’est pas 100% responsables de la propagation du virus".
Cette vague de fermetures poussent le cafetier du Sans Chichi à agir. Il voit également d’un mauvais œil la rigidité des protocoles sanitaires : "On nous a appliqué un protocole sanitaire assez drastique. Le port du masque obligatoire pendant les déplacements, la mise à disposition de gel hydro-alcoolique ..." Il les estime trop contraignantes et appliquées avec trop de zèle par les forces de l’ordre castelroussines.
Le Sans Chichi en bonne santé
Pour autant, l’établissement du centre-ville n’est pas en danger, affirme Nicolas Pernot. Les temps restent durs. "J’exploite à peine 60% de ma capacité d’accueil. Je ne me verse que 1.150 euros par mois. Depuis trois mois je paie entre 1.500 et 2.000 euros de cotisations Urssaf par mois".
Le patron du bar espère que d’autres lui emboîteront le pas. Il entend promouvoir son initiative. Notamment à travers l’UMIH, le syndicat majoritaire des hôteliers et des restaurateurs dont il est membre. Et se défend d’orchestrer une opération publicité. "Je n’en ai pas besoin", lâche-t-il.
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