Christophe Mackowiak, nouveau premier président de la Cour d'appel, installé à Metz
La Cour d'appel de Metz a un nouveau premier président. L'audience solennelle de rentrée s'est tenue dans un contexte sanitaire très particulier, qui a d'ailleurs toujours des conséquences sur la vie judiciaire en Moselle.
La Cour d'appel de Metz a un nouveau "premier président" ! L'audience solennelle de rentrée s'est tenue ce mercredi pour l'installer. Christophe Mackowiak était jusqu'à présent en poste à Versailles. Il va certainement se sentir des liens avec la Moselle, puisqu'il est fils et petit-fils de mineurs immigrés polonais dans le Nord-Pas-de-Calais. Il a eu plusieurs vies : avant d'être juge, il a été militaire dans l'armée de l'air, puis surveillant de lycée pendant ses études de droit. Il remplace Elisabeth Blanc, partie à la retraite après six ans à la tête de la cour d'appel.
Rentrée en visioconférence
Une audience solennelle forcément particulière, compte tenu de la pandémie : les invités ont été drastiquement réduits, et la cérémonie, normalement publique, a été retransmise en visio-conférence. Et justement : le contexte sanitaire impacte lourdement le fonctionnement de la justice. Pendant le premier confinement, tous les tribunaux ont dû mettre en œuvre un "plan de continuation de l'activité" - mais désormais il faut que les audiences se tiennent le plus normalement possible.
Et le premier problème, c'est la place, explique Christophe Mackowiak : "Avec les règles de distanciation, on ne peut pas mettre autant de monde dans une salle d'audience. Un juge des enfants qui reçoit en cabinet ne peut pas recevoir autant de monde qu'il le faisait habituellement. On est contraints de réfléchir à notre organisation et notamment sur les lieux où s'exerce la justice."
Il nous manque des salles d'audience."
D'où ce constat : "il nous manque des salles d'audience, nos bureaux ne sont pas assez grands lorsqu'on est en crise sanitaire, et on essaye de s'adapter. Il y a une chose que j'ai remarqué, et qui est évidente pour ce Palais de justice, l'immobilier est un vrai problème et il y a besoin de le restructurer."
Autre enjeu : rattraper le retard lié au contexte sanitaire. Majoritairement sur deux types d'affaires : les affaires familiales "parce que ce sont des audiences où le public est présent en personne. Lorsqu'on a des audiences où les parties sont obligées de prendre un avocat, ce que l'on appelle la représentation obligatoire, on peut les tenir, mais sinon, c'est plus difficile" et les affaires commerciales : "Sur Metz, il y a une situation particulière qui frappe le registre des commerces et des sociétés. C'est peut-être lié à deux causes : une rotation des personnels importantes et la cessation d'activités pendant le noyau dur du coronavirus."