Chute d'une adolescente dans un collège de Chambéry : le parquet réfute la thèse d'une agression raciste

Le parquet de Chambéry réfute, ce dimanche, la thèse d'une agression raciste avancée par la mère de l'adolescente qui a été victime d'une grave chute cette semaine au collège Notre Dame du Rocher, à Chambéry. Le message de la mère a été largement diffusé sur les réseaux sociaux . Le principal du collège, victime de menaces de mort, a été placé sous protection policière. Les autorités appellent au calme.

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L'adolescente chute dans la cour du collège

Les faits se sont produits mercredi dans ce collège privé de Chambéry. L'élève, d'origine camerounaise, s'est grièvement blessée au visage en chutant dans la cour. Sa mère dénonce, depuis, une agression. Dans un texte devenu viral sur internet, elle écrit que "depuis la rentrée", sa fille "subit des violences verbales racistes et même physiques" qui seraient à l'origine de la chute et de ses blessures. Elle a porté plainte, jeudi, pour des faits de violence.

"Elle était seule à l'endroit où elle a chuté"

Le procureur de Chambéry, Pierre-Yves Michau, réfute "fermement" la version de la mère de l'adolescente, auprès de l'AFP. D'après l'enquête, l'élève était en retard alors que la cloche avait sonné la fin de la récréation. Elle a chuté sur un banc puis au sol. Elle a "immédiatement" été prise en charge par les secours. Selon "plusieurs témoignages", l'adolescente était à ce moment-là "seule" à l'endroit où elle se trouvait dans la cour. 

L'affaire enflamme les réseaux sociaux

L'adresse personnelle du directeur du collège a été diffusée et il a été placé sous protection policière du fait de menaces de mort "en nombre", selon son avocat, Me Pierre Perez. D'après l'avocat, il y avait "200 personnes dans la cour" au moment de la chute et personne n'a évoqué une éventuelle bagarre.

Du côté de l'Éducation nationale, le directeur de cabinet de la rectrice d'académie, Samuel Vitel, s'est dit dimanche "inquiet, autant pour la jeune fille que pour l'équipe éducative" : "l'emballement n'est au bénéfice de personne, nous voulons faire retomber la pression pour tout le monde."

"Ce que j'ai demandé à la rectrice de Grenoble, c'est de voir avec les dirigeants de cet établissement ce qui s'est passé et de faire une enquête, comme nous le faisons dans ces cas-là. Bien sûr, cet enfant a toute notre solidarité, tout notre appui, ainsi que sa famille, maintenant nous devons regarder ce qu'ont été réellement les circonstances", a déclaré à la mi-journée dimanche le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer sur BFMTV.

La mère a lancé une cagnotte sur la plateforme Leetchi, espérant recueillir 30.000 euros pour "payer les honoraires et dépenses non prises en charge". Une pétition sur le site change.org a aussi récolté près de 17.000 signatures. Des personnalités ont aussi pris parti pour l'élève sur les réseaux sociaux, comme Cyril Hanouna, l'animateur de la chaîne C8, sur son compte twitter.