Collégienne blessée à Chambéry : le principal ciblé par les menaces de mort va déposer plainte

Le principal du collège Notre Dame du Rocher, à Chambéry, visé par des menaces de mort après la diffusion sur internet de photos montrant le visage blessé d'une adolescente victime, précise le parquet, d'une chute au sein de l'établissement, annonce son intention de déposer plainte pour "incitation à la haine et à la violence", a-t-on appris ce lundi auprès de son avocat.

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Des centaines de menaces de mort

"La plainte est rédigée, je la dépose mardi après-midi auprès du parquet de Chambéry", indique à France Bleu Pays de Savoie Pierre Pérez, l'avocat du principal de ce collège privé. La plainte sera accompagnée d'un dossier de "300 documents", attestant "des messages haineux, des menaces de mort, par téléphone, et autres", dont est victime le chef d'établissement depuis plusieurs jours.

Dans un message diffusé sur internet, la mère de l'adolescente assure que sa fille, scolarisée en 6ème, a été victime d'une agression raciste, une thèse réfutée par le procureur de la République de Chambéry dimanche soir. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'élève, d'origine camerounaise, s'est grièvement blessée au visage en chutant, seule, mercredi dernier, dans la cour du collège.

Le principal placé sous protection

L'avocat du principal accuse la mère de l'adolescente d'avoir diffusé sur les réseaux sociaux "l'adresse personnelle du chef d'établissement", par ailleurs adjoint à la mairie de La Ravoire, en Savoie. Sachant les menaces dont il fait l'objet, son client, âgé de 46 ans, a depuis été placé "sous la protection de la gendarmerie, jour et nuit".

"Les professeurs du collège ont reçu des centaines d'appels de menaces de morts, venant de différents pays, et pas seulement de la France (...) c'est tellement grave que je dépose plainte", indique l'avocat. "Tous ces gens malveillants, qui ont fait des menaces de mort, qui ont laissé des traces, on va leur demander des comptes, comme ça s'est fait ailleurs".

Interrogé dimanche midi sur BFMTV au sujet de cette affaire, devenue virale, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a demandé à la rectrice de Grenoble l'ouverture d'une enquête interne.