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Commando Erignac : La sœur et le fils d'Alain Ferrandi réagissent au maintien du statut de DPS

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La famille de l'un des prisonniers condamnés pour le meurtre du préfet de Corse en février 1998 dénonce une "décision politique" et un "déni de démocratie" de la part du Premier ministre. Celui-ci a signé en ce début de semaine un décret maintenant son statut de "détenu particulièrement signalé".

Alain Ferrandi le 15 Janvier 2007 Alain Ferrandi le 15 Janvier 2007
Alain Ferrandi le 15 Janvier 2007 © Maxppp - Jerome Bruley

Marie-Rose Lebaler-Ferrandi dénonce une "vengeance d'Etat" et en appelle "au peuple corse". Dans une interview donnée à notre radio ce mardi, la sœur d'Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité pour sa participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac, parle d'une "décision inacceptable" de "la nébuleuse macroniste" (sic.). Le décret signé par Jean Castex qui maintient le statut de "DPS" des deux membres du commando Erignac que sont Alain Ferrandi et Pierre Alessandri -empêchant de ce fait tout rapprochement à la prison de Borgu comme le souhaitent les familles- ne passe pas. 

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"Dans cette affaire, on applique la vengeance au mépris de la justice. Alain Ferrandi et Pierre Alessandri ont déjà passé 21 ans en prison, et sont "conditionnables" depuis 2017. Nous ne tolérerons plus de subir ce déni de justice digne de pays totalitaire, et nous appelons le peuple corse dans toutes ses composantes à nous soutenir pour que cesse cette vengeance d'Etat" [...], explique Marie-Rose Lebaler-Ferrandi.

"Un mélange de surprise et de colère" pour Simon Paulu Ferrandi

Autre membre de la famille à réagir, le fils d'Alain Ferrandi. Joint par téléphone, il a lui aussi marqué son incompréhension, et appelé à la mobilisation pour le rapprochement de son père et celui de Pierre Alessandri.

"Il y de la déception aussi. Cela fait presque 22 ans qu'on attend leur retour en Corse, cela nous paraît invraisemblable de maintenir ce statut. La condamnation, c'était la perpétuité avec 18 ans de période de sûreté, ça fait plus de 3 ans qu'ils sont "conditionnables". Il n'y a rien qui justifie le maintien du statut. On est prêts à se mobiliser et toutes les associations sont les bienvenues, avec toutes les personnes qui se sentent concernées. Ce n'est pas une question qui concerne exclusivement les nationalistes mais l'ensemble du peuple corse" [...], estime Simon Paulu Ferrandi.

Dans la journée de mardi, l' association de défense des droits des prisonniers nationalistes "Associu Sulidarità" a publié un communiqué dans lequel elle annonce revenir à "une logique de présence accrue sur tous les fronts afin de débloquer cette situation". "Nous ne nous contenterons plus de la parole des ministres puisqu'elle ne vaut rien, nous n'arrêterons notre cycle d'actions que lorsque des actes suivront", précise le communiqué. 

Un peu plus tôt, de nombreuses réactions se sont faites entendre du côté politique, notamment durant la session de l'Assemblée de Corse (voir notre article). 

Olivier Castel 

Guillaume Amadei

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