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Condamnés pour avoir incité par SMS au saccage du péage de Virsac

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Ils étaient poursuivis pour avoir envoyé et échangé des SMS incitant à aller "tout casser et tout brûler" au péage de Virsac, quelques heures avant le saccage en marge du premier weekend de mobilisation des gilets jaunes. Deux jeunes gens ont été condamnés ce mardi par le tribunal de Bordeaux.

Le tribunal correctionnel de Bordeaux
Le tribunal correctionnel de Bordeaux © Radio France - Stéphanie Brossard

Ils étaient poursuivis pour avoir incité au saccage et à l'incendie du péage de Virsac dans la nuit du 19 au 20 novembre 2018, en marge du premier weekend de mobilisation des gilets jaunes. Ces deux jeunes de 21 et 23 ans, supporters Ultras des Girondins de Bordeaux, avaient échangé des SMS avec d'autres copains, écrivant par exemple "Virsac, t'es chaud ?", "On casse tout, on brûle tout". Ils ont été condamnés, ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, pour le premier, à 3 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, et pour le second à 280 heures de travail d'intérêt général. Tous deux sont également interdits de stade de foot pour un mois. Le procureur de la République avait requis 6 mois dont deux ferme, pour l'un, et 6 mois avec sursis pour l'autre.

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Face au tribunal, sous le regard inquiet de leurs parents, ils n'en menaient pas large. Penauds, costume et cravate bleu pour l'un, et chemises blanches pour les deux. Le premier est mécanicien dans l'aéronautique à l'AIA, pompier volontaire de 23 ans. Le second est étudiant en business du sport. Ce soir du 19 novembre 2018, ils s'envoient des SMS pour aller à Virsac. Des "bêtises", de la "vantardise entre potes, rien de plus". C'est ce qu'ils ont expliqué à la barre. "On cherchait l'ambiance festive. On était curieux de voir aussi. C'est tout". 

"Ce n'est pas malin, ces SMS sont inadmissibles" plaident leurs avocats. "Mais il faut comprendre que ce sont encore des gamins et que pour eux supporters de foot, ça veut dire juste aller mettre l'ambiance comme on allume des fumigènes dans les stades". L'un ne viendra pas finalement à Virsac, l'autre en repartira à minuit, bien avant le saccage. "Qui pouvait imaginer il y a 4 mois, ce qui allait se passer ? "Tout ça soupire l'un des deux avocats, "parce qu'il fallait trouver des responsables, pour Vinci. Mais ce ne sont pas eux les casseurs".

Les 2 jeunes pourraient se faire appel. En février dernier, deux autres jeunes de cette même bande avaient été arrêté et condamné devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, à 1 an ferme pour l'un, et 6 mois avec sursis pour le deuxième, pour avoir vandalisé et incendié le péage de Virsac.

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