Coronavirus dans les Landes : le téléphone de l’association d’aide aux victimes ne sonne plus
L’ADAVEM JP 40, l’association landaise d’aide aux victimes, tire a sonnette d’alarme. L’association, dont la mission est d'écouter et de conseiller les victimes de délits ou de crimes, n’est quasiment plus sollicitée par les victimes.
Le téléphone reste quasiment muet toute la journée. L’ADAVEM JP 40, l’association landaise d’aide aux victimes, tire la sonnette d’alarme. L’association dont la mission est d'écouter et de conseiller les victimes de délits ou de crimes n’est quasiment plus sollicitée par les victimes. "On avait plus d’une centaine d’appels par jour avant la période de confinement et aujourd’hui, cela se réduit à 4 ou 5 _appels de victimes_. Et nous avons très peu d’appel de nouvelles victimes", explique Anne Decung, la directrice de l’ADAVEM JP 40.
L’association tient donc à rappeler qu’elle poursuit ses activités malgré le confinement. "Le confinement ne doit pas réduire au silence les victimes de violences intrafamiliales", avait récemment rappelé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dans un tweet.
Car, l'ADAVEM 40 le reconnait, la baisse du nombre d'appel des victimes à l'association peut s'expliquer par le fait que les victimes sont confinées avec les auteurs. "Des victimes qui doivent gérer le quotidien des enfants, l’école à la maison, le travail et peuvent ne pas avoir le temps, l’énergie ou en tout cas savoir qu’on peut quand même avoir un temps pour les écouter. Pour qu’elles aient une soupape de décompression", précise Anne Decung,.
L'ADAVEM 40 est opérationnelle
Les onze salariés de l'association, dont des psychologues et des juristes, restent joignables malgré le confinement. "L’écoute passe par une équipe de psychologues spécialisés. On a une psychologue spécialisée pour les majeur et une pour les enfants. Les deux services sont opérationnels pour pouvoir apporter un soutien à des personnes qui sont confinées", raconte la directrice de l'ADAVEM JP 40. "Avec la peur de la transmission de la maladie, le décompte funeste des morts qui sont autant d’éléments anxiogènes et qui peuvent dans un certains nombre de cas, dans certaines situations, être des sources de reviviscence de symptômes de psycho-traumatisme."
Vous pouvez contacter l'ADAVEM JP 40 au 05.58.06.02.02 ou via leur site internet ou leur page Facebook.