Coronavirus en Gironde : les tests salivaires sont lancés dans les écoles
Le ministre de l'Education a affiché son objectif d'atteindre 200 000 tests salivaires dans les écoles françaises. En attendant, celle d'Eysines, en Gironde, a été la première ce jeudi matin à dépister selon cette méthode. Le taux d'acceptation est bien plus élevé que celui des antigéniques.
En Gironde, les tests salivaires arrivent dans les écoles. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a fixé un objectif entre 50 000 et 80 000 tests pour toute la France dès la semaine prochaine et 200 000 par semaine quand tout sera rodé. Ce jeudi, l'école élémentaire d'Eysines, dans la métropole de Bordeaux, a ouvert le bal avec le dépistage de 150 enfants. Leur avantage : être beaucoup moins désagréables et "invasif que les tests classiques où il y a l'écouvillon", rappelle la rectrice de l'académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure. Elle fixe un objectif, pour la Gironde, d'environ 5 000 tests pour la semaine prochaine et 7 500 par semaine quand les écoles auront trouvé leur rythme.
75% des parents donnent leur accord
L'autre raison qui pousse les autorités sanitaires à prôner ce type de dépistage concerne le taux d'acceptation. Les parents girondins donnent plus souvent leur accord aux écoles pour dépister leur enfant selon cette nouvelle méthode. 75% sont d'accord pour un test salivaire contre 30% pour les tests antigéniques. "Je suis ravie de voir cela car on voit que les parents ont compris le véritable enjeu : que leurs enfants aillent à l'école, et c'est très important", se réjouit Anne Bisagni-Faure.
Pour ce test salivaire, les enfants doivent cracher 1ml dans un tube qui est ensuite analysé en laboratoire. Le résultat tombe sous 24h dans la boîte mail des parents. Certains enfants "ne savent même pas cracher. J'ai eu une petite fille qui soufflait", raconte une biologiste présente ce jeudi matin. Isabelle, enseignante dans cette école, raconte que même s'ils ont été un peu pris de court - prévenus ce mardi de cette opération de dépistage - elle a montré "une vidéo à [mes] élèves pour qu'ils sachent comment cracher dans le tube. Puis on en a discuté aussi pour lever l'anxiété qui peut exister". Cela correspond à deux voire trois crachats et le test prend un peu moins de cinq minutes.