Coronavirus : le confinement plus difficile à faire respecter dans les quartiers
Dur dur de rester confinés quand on vit en appartement. Les forces de l'ordre le constatent dans les grandes villes. Le confinement est plus difficile à faire respecter dans les quartiers.
On l'imagine bien. Vivre dans un petit appartement n'a pas les mêmes conséquences que quand on est confiné dans une grande maison. Les policiers constatent plus de rassemblements au pied des immeubles. Jusqu'à présent, ils essayent de rester compréhensifs, mais le premier ministre a annoncé un durcissement des mesures lundi soir.
Parties de foot au pied des immeubles
C'est dans le quartier de Perseigne à Alençon que la situation est la plus problématique. Eric Derouiniot, directeur départemental adjoint de la sécurité publique de l'Orne, le confirme. "Il y a des parties de foot au pied des immeubles, c'est normalement interdit, mais on comprend bien que le confinement est dur à vivre pour ces jeunes". La police fait preuve de compréhension, tout en essayant aussi de les raisonner. "Il ne s'agit pas non plus de mettre le feu dans le quartier" ajoute-t-il. La présence renforcée des forces de l'ordre et la restriction des déplacements aura au moins eu le mérite de déranger le trafic de stupéfiants. "On a mis un coup de pied dans le fourmilière".
A Caen, trop de monde à l'hippodrome de la Prairie
A Caen, le phénomène de regroupement existe dans les quartiers, mais il est tout aussi important dans le centre ville. Où beaucoup d'habitants vivent en appartement. La Prairie, lieu de jogging et de promenade très prisé des Caennais, est d'ailleurs depuis ce mardi interdit. La ville a posé des barrières pour en restreindre l'accès. "C'est un lieu identifié comme sensible car zone de rassemblement ou de flux trop importants" explique Bruno Berthet, directeur de cabinet du préfet du Calvados. Aujourd'hui, les professionnels qui vont travailler respectent mieux les consignes, ce sont les promeneurs qui sont le plus verbalisés. Il ajoute"qu'on trouve encore des gens qui circulent sans attestation".
En cas de non respect des consignes, le montant de l'amende forfaitaire est de 135 euros, majorée à 375 euros si elle n'est pas réglée dans les délais. En cas de récidive, la sanction peut monter à 1500 euros.