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Coronavirus : Luxfer "ne figure pas sur la liste" des entreprises à nationaliser

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L'Assemblée Nationale a voté un projet de loi de finances rectificative qui pourrait permettre une prise de participation de l'Etat dans des entreprises stratégiques, comme Luxfer, à Gerzat. La secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher ferme la porte à une nationalisation du site puydomois.

Le drapeau français est en berne chez Luxfer à Gerzat Le drapeau français est en berne chez Luxfer à Gerzat
Le drapeau français est en berne chez Luxfer à Gerzat © Radio France - Emmanuel Moreau

Depuis le début de l'épidémie, les Luxfer demandent la nationalisation de leur site, fermé il y a moins d'un an à Gerzat dans le Puy-de-Dôme. Les salariés avaient écrit à Emmanuel Macron, demandant au président de "respecter ses engagements". Ce samedi matin, c'est surement la tristesse qui prédomine chez les salariés, après le vote à l'Assemblée Nationale d'une nouvelle loi de finances rectificative. 

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"Est-ce que c'est stratégique ? Je ne suis pas certaine", dit la ministre 

Lors des discussions, un amendement a été déposé par le groupe socialiste et apparentés, notamment par la députée du Puy-de-Dôme Christine Pirès-Beaune. Elle concernait deux entreprises, Luxfer, qui fabriquait à 60% des bouteilles d'oxygène à usage médical, et Famar, entreprise lyonnaise qui fabrique des médicaments. _"__Si vraiment on veut retrouver une indépendance sanitaire, comme le dit fort justement le Président, alors il faut saisir les occasions qui se présentent"_ avait expliqué la socialiste. Ce à quoi, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'économie Agnès Pannier-Runacher avait répliqué en niant l'aspect stratégique de Luxfer.   

Des propos rejetés par Eric Coquerel, député des Insoumis, et de Valérie Raubault, députée socialiste, qui renvoie alors la secrétaire d'Etat dans les cordes. "Vous nous dites, Madame la Ministre, qu'aujourd'hui, _votre option, c'est d'avoir un fabricant au Royaume Uni, avec le Brexit, soit en Turquie. Il n'y en aura aucun autre !"_a défendu la présidente du groupe. "Vous voulez développer l'ambulatoire, or, il faut des bouteilles d'oxygène. Vos arguments ne sont pas recevables."

Nouveau vote mardi au Sénat

Il n'empêche, l'amendement sera rejeté à mains levées. Ce second projet de loi de finances rectificative, après celui adopté en mars, a été adopté dans la nuit de vendredi à samedi. Mais, se profile un nouveau round la semaine prochaine, car le texte est attendu au Sénat mardi. 

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