Corse : l'une des villas Ferracci victime d'un attentat à Bonifacio
L'une des villas appartenant à Pierre Ferracci, a été plastiquée cette nuit. Les constructions, sur le site de Rondinara, dans l'extrême-sud de l'île, avaient fait l'objet d'une forte contestation, ainsi que de procédures en justice.

Les villas Ferracci ont été victimes d'un attentat dans la nuit de jeudi à vendredi. Il n'a été découvert que dans la matinée de vendredi. Les deux villas de 680 mètres-carrés, construites sur le site de Rondinara à Bonifacio, ont fait, par le passé, l'objet de fortes contestations. En août 2017, les associations de défense de l'environnement et les représentants de certains mouvements politiques ont manifesté sur place, pour demander la démolition des villas, situées sur un site remarquable. Il leur était reproché d'avoir fait l'objet de modifications sans autorisation.
Des procédures ont également été intentées en justice durant des années, notamment par l'association de défense de l'environnement U Levante. En mars dernier, la Cour de Cassation avait annulé l'arrêt de la Cour d'Appel de Bastia qui n'ordonnait pas la démolition des villas. Le dossier devait entamer un nouveau parcours judiciaire dans les mois à venir, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Une décision qui avait réjoui U Levante.
La gendarmerie de Porto Vecchio, alertée ce matin, s'est rendue sur place pour procéder aux premières constatations. Seule l'une des deux villas aurait été touchée par l'attentat. Elles appartiennent à Pierre Ferracci, 67 ans, fondateur et dirigeant du groupe Alpha et de sa filiale Secafi, société de conseil aux comités d'entreprise. Son fils, l'économiste Marc Ferracci, est un ami du président de la République, et sa belle-fille a été chef de cabinet d'Emmanuel Macron quand il était au ministère de l'économie.