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Corse : le retour des bombes ?
Les bureaux de la trésorerie du Cap-Corse, à Ville di Pietrabugno, et ceux de Bastia, situés en centre-ville, ont été la cible de tentatives d’attentat, lundi 1er avril. Le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête.

Le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête après la découverte de deux charges explosives devant les bureaux des finances publiques. La première l’a été en tout début de journée devant la Trésorerie du Cap à Ville di Pietrabugno, la seconde, en début d’après-midi devant le bâtiment de la direction générale des finances publiques situé en centre-ville de Bastia.
Selon les premières constatations, ce sont deux engins explosifs similaires qui ont été découverts, un peu par hasard à Bastia par deux employés devant une entrée secondaire.
Sur les deux sites où sont intervenus les démineurs, les agents ont été évacués.
Ces deux tentatives d’attentats interviennent trois jours avant la visite en Corse d’Emmanuel Macron. Le président de la République doit se rendre à Cozzano, jeudi 4 avril, dans le cadre du grand débat national. Deux autres attentats ont été perpétrés durant le week-end. Ils ont en partie détruit deux villas en Corse-du-Sud et en Haute-Corse.
Des faits condamnés
Cette double tentative d’attentat a fait l’objet de plusieurs réactions de condamnation. La première émane du Ministre des Comptes Publics. Gérald Darmanin a "fermement condamné cette tentative d'attaque lâche contre les finances publiques".
La classe politique insulaire réagit également à ces faits. L'une d'elle émane du président du Conseil Exécutif de la Collectivité de Corse. Selon Gilles Simeoni, "ces attentats participent à une dégradation de la situation dans l'île__". Il affirme "qu_'il n'y a pour la Corse pas d'autre chemin que la démocratie et que le meilleur moyen de renforcer l'apaisement est d'ouvrir une perspective politique_".
Autre réaction à ce regain de violence, celle de François Orlandi. Le conseiller territorial du groupe "Andà pè Dumane" à l'assemblée de Corse, s'est dit inquiet. Faut-il y voir une conséquence du climat tendu entre la Corse et Paris ou encore des dissensions qui aujourd'hui agitent la majorité territoriale ? Pour François Orlandi, les origines peuvent être multiples.
Des faits condamnés aussi par la CGT de Haute-Corse. Dans son communiqué, l’organisation syndicale indique : "Après la trésorerie du Cap-Corse ce matin, une nouvelle charge explosive a été découverte cet après-midi devant la direction départementale des finances publiques à Bastia. La CGT condamne ces attentats et tentatives qui, non seulement, mettent en péril la vie des personnels mais fragilisent aussi nos structures et nos missions de services publics au moment où justement le président Macron veut les supprimer. Macron et les poseurs de bombe poursuivent le même objectif au détriment de l'intérêt général de la Corse", conclut la CGT dans son communiqué.
Pour FO des finances, "ces actes sont inqualifiables et n'entameront en rien la volonté du personnel de remplir sa mission au service du public".
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