Coups de feu à Essey en 2011 : Tony Vairelles, ancien footballeur de l'ASNL, renvoyé en correctionnelle

Tony Vairelles ne sera pas jugé devant la cour d'assises, mais bien devant le tribunal correctionnel de Nancy. Selon une information du parquet nancéien, le juge d'instruction chargé du dossier a pris sa décision ce mercredi. L'ancien footballeur de l'ASNL est accusé, avec ses frères, d'être impliqué dans une fusillade fin 2011, devant une discothèque de l'agglomération nancéienne. 

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Trois videurs blessés par balles

Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011, les deux frères Giovan et Jimmy Vairelles sont expulsés de la discothèque des "Quatre As" à Essey-les-Nancy. Selon des témoins, le duo revient avec une batte de base-ball pour en découdre avec les videurs. Ils sont ensuite rejoints par trois autres personnes, dont les deux grands frères Fabrice et Tony. Des armes sont sorties. Trois videurs sont blessés par balles. 

L'ancien ailier gauche de Marcel-Picot est désigné comme l'un des tireurs, mais Tony Vairelles nie ces accusations. Deux jours plus tard, les quatre frères sont mis en examen et placés en détention provisoire pour plusieurs mois. L'ex-international français est libéré au mois de mars 2012. En janvier 2018, son contrôle judiciaire est levé .

Procès en mai 2020 ?

En juin 2019, le parquet demande de requalifier les faits de tentatives d'assassinat en violences aggravées. Sept mois plus tard, la proposition est finalement acceptée. Le juge d'instruction a pris sa décision ce mercredi, annonce le procureur de la république de Nancy. Tony Vairelles, 46 ans, et ses frères, échappent à la cour d'assises et n'encourent plus la prison à perpétuité.

Les quatre sont désormais renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nancy pour "violences en réunion, avec préméditation et avec arme." 

"C'est un soulagement que l'affaire ait pris des proportions plus raisonnables", réagit Joseph Roth, l'un des avocats de l'ancien footballeur. Soulagement également d'entrevoir la fin d'un dossier qui aura duré plus de huit ans. "La durée de cette procédure est représentative des doutes qui ont entravé la progression de l'instruction en direction des frères Vairelles comme quoi ils étaient les agressés plutôt que les agresseurs. C'est peut-être pour cela que cela a été aussi long," poursuit l'avocat.

"C'est une affaire qui a pris un temps infini, déclare Mathieu Schwartz, l'avocat des videurs blessés. Le temps est long, trop long. Peu importe que ce soit en correctionnelle ou aux assises, ce qui importe pour mes clients, c'est qu'un jugement soit rendu dans cette affaire. Au bout de presque neuf années, on peut les comprendre," conclut-il.

Ces videurs seront également jugés pour violences aggravées. Le procès pourrait se tenir au mois de mai 2020.