Le crash d'un avion de la BA 133 provoque une vive émotion à Ochey
La ministre des Armées s'est rendue vendredi sur la BA 133 de Nancy-Ochey après l'annonce du décès des deux pilotes dont l'avion s'est crashé dans le Jura lors d'une mission d'entrainement. Florence Parly a rencontré les familles des victimes et les personnels de la base à huis-clos.

La ministre des Armées, Florence Parly et chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Philippe Lavigne étaient ce vendredi à la base aérienne de Nancy Ochey pour rendre hommage aux deux militaires décédés après le crash de leur avion mercredi dans le Jura lors d'un exercice d'entrainement.
La ministre a rencontré les familles des victimes et les personnels de la base dans l'intimité.
Sur les lieux de l'accident, les recherches se poursuivent pour récupérer les corps des deux aviateurs mais les conditions restent difficiles. Le relief est accidenté et la neige recouvre en grande partie la zone du crash.
Des militaires expérimentés
Les deux militaires décédés étaient expérimentés. Jean Baptiste Chirié, le pilote et Audrey Michelon, la navigatrice, totalisaient chacun environ un millier d'heures de vol. Ils avaient effectué plusieurs dizaines de missions de guerre, en Syrie, en Irak ou encore au Mali.

La base aérienne 133 où travaillent près de 1.600 personnes (militaires et civiles confondus) fait partie du quotidien des habitants du village d'Ochey. L'annonce du drame en a choqué plus d'un comme Gérard, habitant du village : "Je ne peux pas rester indifférent. Ce qui me touche le plus, c’est qu’ils (les pilotes décédés) étaient jeunes. On les voit voler tous les jours et on ne s’imagine pas qu’ils peuvent se crasher à tout moment."
Anne-Marie, elle, tient le seul commerce du village, une épicerie générale où elle vend des produits locaux. Certains militaires sont ses clients. "C’est un drame qui nous touche. La base aérienne, c’est notre quotidien. Certains habitent ici à Ochey et ils viennent dans mon magasin mais je ne les connais pas personnellement."
Ce genre d'accident pourrait se produire ici - Un habitant d'Ochey
Eric, lui ne peut pas dire mieux. Seul un champ sépare sa maison de la piste d'atterrissage de la base. Les avions de chasse ? Il les entend quasiment jour et nuit "la base aérienne est là, devant chez moi, je suis à environ 500 mètres de la piste de décollage et parfois c’est lourd, surtout le dimanche soir ou certaines nuits. Parfois ils volent très bas, à ras et chez moi tout tremble, je me dis que ce genre d’accident pourrait arriver ici. Vous vous imaginez si un avion de la base se crashe sur les maisons ?"
La base aérienne de Nancy Ochey a été créée en 1915. C'est l'une des bases aériennes françaises les plus anciennes.