Au moins 2 000 personnes attendues à la marche blanche pour Mamoudou Barry
Près de 2.000 personnes devraient se rendre à la marche blanche organisée à Rouen vendredi 26 juillet 2019 en hommage à Mamoudou Barry, enseignant franco-guinéen tué une semaine plus tôt à Canteleu. Tout le monde peut y participer mais un mot d'ordre à suivre : rester pacifique.

Une semaine après la mort de Mamoudou Barry, tué à un arrêt de bus à Canteleu, une marche blanche est organisée vendredi 26 juillet 2019 à Rouen. Le visage de l'enseignant franco-guinéen sera dans tous les esprits, tout au long du parcours reliant la faculté de droit, à partir de 15 heures, au palais de Justice.
Les participants à cette marche devraient être très nombreux tant le drame a ému et choqué. Les organisateurs attendent près de 2.000 personnes - des bus sont même affrétés depuis Paris - et d'autres marches sont en train d'être organisées dans plusieurs villes françaises. Tout le monde peut y participer mais "le mot d'ordre donné par la famille, et qui doit être respecté, est de faire preuve de pacifisme. C'est ce que souhaiterait notre collègue qui a perdu la vie, souligne Khalil Keita, l'un des organisateurs.Nous sommes habités non pas par la colère et la haine mais par un sentiment de justice, _que justice soit faite_, cependant, nous pouvons exprimer cela dans le calme et le respect des lois de la République."
Une marche est prévue par exemple à Paris samedi, à l'appel de SOS Racisme.
Prises de parole
La femme et la fille de Mamoudou Barry seront présentes vendredi à Rouen. Des professeurs, collègues et proches devraient prendre la parole lors de la marche pour rendre hommage au trentenaire et rappeler l'homme qu'il était. Des personnalités politiques sont également attendues sur place
La mobilisation autour de ce drame est telle que la cagnotte lancée sur leetchi.com par ses proches pour organiser le rapatriement du corps en Guinée et les obsèques atteint plus de 43.000 euros. D'autres ont été mises en place mais les proches de Mamoudou Barry demandent à ce qu'elles soient supprimées pour des questions de cohérence et de prudence.