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Début de mutinerie au centre de détention de Rennes-Vezin
76 détenus de Rennes-Vezin ont, ce mardi, pendant plus de deux heures, refusé de regagner leur cellule. Ce début de mutinerie intervient alors que le mouvement national des surveillants en est à son onzième jour.

A l'issue de leur promenade, 76 détenus ont refusé de remonter dans leur cellule. Selon un surveillant, "ils ont forcé les grilles des cours et sont allés sur les chemins de ronde.". Des incendies ont été vus. "Des détenus ont fait brûler un drap dans la cour et un autre a jeté par la fenêtre de sa cellule, un engin incendiaire sur le toit qui a mis le feu à quelques détritus jetés là.", a précisé la directrice de cabinet du préfet, Agnès Chavanon.
Les détenus sont remontés sans qu'il y ait eu besoin de recourir à la force
Les équipes régionales d'intervention et de sécurité sont intervenues, c'est à dire les forces de maintien de l'ordre spécifiques aux administrations pénitentiaires. Parallèlement, les gendarmes ont bouclé le périmètre à l' extérieur, en mesure d'agir s'il y avait eu des difficultés. Cela n'a pas été le cas. Selon la directrice de cabinet, "à l'intervention des Eris, les détenus ont décidé de remonter sans qu'il y ait eu besoin de recourir à la force.". Et de préciser: "Les procédures sont assez longues. On fait remonter dans les cellules par petits groupes de cinq personnes. Ce qui explique le délai.". Un peu plus de deux heures. Les détenus à l'origine de cette brève mutinerie ont été identifiés. "Ces instigateurs feront l'objet d'un transfert disciplinaire dans un autre établissement.", a souligné Boris Targe, le secrétaire général de la direction interrégionale de l'administration pénitentiaire. Quant aux incendies, ils se sont éteints d'eux-même. Les pompiers n'ont pas eu besoin de sortir les lances d'incendie.
On est dans un établissement avec un nombre de matelas au sol conséquent
La réaction des prisonniers est en lien, sans doute, avec le mouvement national des surveillants. "Une partie des détenus est en cellule fermée depuis deux jours. D'habitude, ils circulent librement dans l'établissement pendant la journée.", fait remarquer un gardien. "Il y a eu un certain nombre d'activités qui n'ont pas pu avoir lieu. C'est de nature à tendre les relations avec la population pénale.", explique Boris Targe. L"établissement de Rennes-Vezin accueille 800 détenus alors qu'il compte 690 places. "On est dans un établissement confronté à la surpopulation carcérale, avec un nombre de matelas au sol conséquent et depuis des années.".