- Accueil
- Occitanie
- Haute-Garonne
- Infos
- Faits divers - Justice
- Début du procès du casse de Bessières devant le tribunal correctionnel de Bordeaux
Début du procès du casse de Bessières devant le tribunal correctionnel de Bordeaux
Onze personnes sont attendues à la barre. Elles sont accusées d'avoir participé au casse de Bessières, près de Toulouse, en 2014 où 110 coffres d'une agence Crédit agricole avaient été fracturés. Les malfrats avaient creusé un tunnel de 30 mètres de long pour rentrer dans la banque sans être vus.

C'est un casse digne de celui Albert Spaggiari à Nice en 1976, qui est jugé à partir de ce lundi 1er octobre par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Sauf que cette fois-ci, il s'est passé dans la petite ville de Bessières en Haute-Garonne.
En mars 2014, un groupe de malfaiteurs arrive à pénétrer dans la salle des coffres de l'agence Crédit agricole de Bessières sans que personne ne s'en aperçoivent. Pour y arriver, les voleurs ont creusé pendant un an un tunnel de 30 mètres de long depuis les égouts. Le jour de l'intrusion, ils avaient mis le feu aux centraux téléphoniques de la ville pour empêcher les alarmes de sonner.
Les prévenus encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
Le casse est parfaitement opéré puisque les malfaiteurs arrivent à ouvrir 110 coffres et repartent avec un butin estimé à 2,5 millions d'euros.
Il aura fallu plus de deux ans pour que les enquêteurs retrouvent les voleurs. 11 comparaissent devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Ils encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
Sur France Bleu Occitanie, Maître Pierre Le Bonjour l'avocat de celui qui a eu l'idée de creuser le tunnel
"A neuf ou dix ans, il a vécu l'époque de la rivalité Mesrine/Spaggiari relayée par les médias de l'époque et surtout par son père qu'il a perdu à l'âge de 19 ans. Ca va mettre une petite graine en lui qui va germer. Le refus d'un prêt par cette même banque va être le déclencheur. Et le fait d'avoir vécu à Bessières de voir les égouts qui mène à la banque comme à Nice... Tout ça va s'amalgamer". Me Pierre Le Bonjour, l'avocat de Pascal Teso.
À Bessières, les habitants n'en parlent plus. Certains nouveaux arrivants ne connaissent même pas l'histoire. "J'étais même pas au courant de ce casse, s'étonne Thomas installé à Bessières depuis le mois de juillet. Je n'ai pas l'impression que cela ait traumatisé les gens. Pourtant, je commence à connaître les commerçants. J'en n'ai pas du tout entendu parler."
"On est passé à autre chose"
"Les gens ils en ont parlés pendant peut-être 6 mois/1 an puis après on est passé à autre chose__", explique Bruno un habitant de Bessières. À tel point que le plupart d'entre-eux n'étaient même pas au courant de l'ouverture du procès.
Pourtant l'ancien bâtiment du Crédit agricole en centre-ville rappelle en permanence ce casse exceptionnel. "Mais maintenant que l'agence a déménagé c'est vrai que c'est plus facile d'oublier ces choses qui dans la mémoire des gens peuvent être un petit peu douloureuses", explique Laetitia.
"Savoir qui a fait ça"
Même si le sujet ne fait plus vraiment partie des discussions, certains habitants, comme Céline, n'en reste pas moins curieux de connaître le dénouement de cette affaire. "Savoir qui a réellement fait ce casse, le nombre de personnes et les conséquences aussi." Telles seront les questions auxquelles tentera de répondre le procès qui s'ouvre lundi.
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.