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Dégradations de lieux de prière en Isère : une nouvelle expertise psychiatrique demandée

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L'homme suspecté d'avoir commis dégradation devant une salle de prière musulmane à La Mure et dans une autre salle à Domène en début de semaine était convoqué ce vendredi en comparution immédiate devant le tribunal de Grenoble. Il sera jugé le 9 février. D'ici là il est placé en détention.

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Image d'illustration © Radio France - Chloé Cenard

Les faits avaient été dénoncés ce mardi dans un tweet de Gérald Darmanin le ministre de l'Intérieur. Au petit matin, des détritus avaient été découverts devant la porte d'entrée d'une salle de prière musulmane à La Mure. La poignée de la porte était cassée, la boite aux lettres dégradée, et dans la cours on avait retrouvé un petit fanion turc à moitié brûlé... La veille, à Domène, des dégradations avait été commises dans un salle de prière musulmane, à Domène cette fois. Ce mercredi, les enquêteurs interpellait un homme de 48 ans soupçonné d'être l'auteur de ces faits. Il était convoqué en comparution immédiate ce vendredi après-midi devant le tribunal judiciaire de Grenoble.

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Propos confus

C'est vêtu d'une combinaison blanche en papier que cet homme  qui vit dans une voiture a fait son apparition dans le box, encadrés par les gendarmes. Le matin, les forces de l'ordre avaient constaté qu'il avait déchiré ses vêtements dans sa cellule. Dans son expertise le psychiatre a relevé une "violence psychique interne", "mais moi je ne fais pas de mal au gens !" se défend-il devant les juges. Il n'y a aucun motif islamophobe derrière ces dégradations argumente en substance son avocate. D'ailleurs il a déjà été condamné pour des faits du même type... dans une église ! Et la jeune femme de noter qu'en garde à vue il avait affirmé être doué de pouvoirs surnaturels. À l'audience, elle soutient la thèse de l'abolition du discernement et demande une nouvelle expertise psychiatrique. Accordée. Son client sera de nouveau convoqué le 9 février pour s'expliquer sur le fond. D'ici là, les juges décident de le placer en détention provisoire. Lui s'inquiète de savoir s'il pourra récupérer les jeux à gratter qu'il a laissé dans sa voiture. Visiblement un peu perdu, il quitte le box en lançant un "bon réveillon!" au tribunal. 

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