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Démantèlement de camps de migrants : trois préfets visés par une plainte pour complicité de violences
Deux associations et 34 plaignants ont déposé des plaintes jeudi au tribunal judiciaire de Paris. Ils estiment disproportionné l'usage de la force utilisée pour démanteler des camps de migrants. Trois préfets sont visés par l'une de ces plaintes pour "complicité de violences volontaires".

Migrants gazés, usage "disproportionné" de la force, observateurs molestés durant le démantèlement de camps de migrants, vols : des plaintes ont été déposées jeudi au tribunal judiciaire de Paris.
Trois préfets visés par les plaignants
Trois préfets en poste en novembre 2020 lors de deux démantèlements très controversés de campements de migrants en région parisienne sont visés par l'une des plaintes pour "complicité de violences volontaires".
Deux associations de défense des exilés dont Utopia56 et 34 plaignants accusent également le préfet de police de Paris, Didier Lallement, le préfet de la Seine-Saint-Denis, Georges-François Leclerc et de la région d'Ile-de-France Marc Guillaume de "complicité de destruction, dégradation et détérioration" des tentes et affaires appartenant aux migrants, lors des évacuations des campements de Saint-Denis, le 17 novembre 2020, puis de la place de la République à Paris, une semaine plus tard.
Ils estiment qu'ils ont sciemment mis en place des opérations de forces de l'ordre violentes pour faire fuir ces personnes à la rue, au lieu d'organiser des mises à l'abri.
Une plainte contre X
La plainte est également déposée "contre X des chefs de vol en bande organisée, violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et destruction, dégradation et détérioration d'un bien appartenant à autru_i", par des plaignants qui dénoncent notamment les "vols_" et confiscations des tentes et autres sacs de couchage.
Le démantèlement d'un camp fin novembre à Paris avait déclenché une enquête du GIGN
Le démantèlement du camp installé dans Paris, le 23 novembre 2020 et les violences qui avaient eu lieu en marge de cette évacuation pendant laquelle du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement avaient été utilisés avaient provoqué une vague d'indignation.
Très vite, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué des "images choquantes" et demandé un "rapport circonstancié" au préfet de police de Paris.
Le parquet de Paris et l'IGPN, la "police des polices", avait dans la foulée ouvert une enquête. L'IGPN avait relevé un "manquement par un usage disproportionné de la force" commis par un commissaire divisionnaire.
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