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Dépakine : une première plainte dans les Pyrénées-Orientales

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Une famille de Pollestres attaque le groupe pharmaceutique Sanofi et l'Agence française du médicament (ANSM) devant les tribunaux. Elle a déposé plainte la semaine dernière car elle n'a pas été informée des risques graves de la prise de l'anti-épileptique Dépakine pendant la grossesse.

La Dépakine, médicament contre l'épilepsie
La Dépakine, médicament contre l'épilepsie © Maxppp

Les enfants de la famille Martin, aujourd'hui âgés de 13 et 16 ans, souffrent de malformations physiques et de troubles neurologiques parce que leur mère a pris de la Dépakine durant sa grossesse :* troubles du langage et de la vision, de la motricité...* tous dus à la prise de cet anti-épileptique.

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C'est un traitement que Marine Martin prenait depuis son enfance, elle est épileptique depuis l'âge de 6 ans. Or,* elle n'aurait jamais été informée des effets secondaires de la dépakine sur la femme enceinte. *

La semaine dernière, la famille de Pollestres a déposé plainte contre X pour ne pas avoir été informée des effets indésirables graves de la Dépakine, ce médicament du laboratoire Sanofi.

"On pense que l'agence française du médicament connaissait les effets indésirables de la Dépakine. L'enquête le dira."

Marine Martin

"Cette plainte vise le laboratoire Sanofi et l'agence française du médicament" , précise Marine Martin, "parce qu'on pense qu'ils avaient tous les deux eu des signalement d'enfants victimes de malformations à cause de la Dépakine et qu'ils n'ont pas pris les mesures nécessaires en temps et en heure, pour informer les patientes et les médecins , dans les notices, et donc modifier les conditions de prescription de ce médicament. Je sais que certains médecins ont averti qu'il y avait des dangers extrèmement dangereux sur le foetus. Ils ont signalé dans les années 2000 des cas d'enfants lourdement atteints et il y a même eu des décès. Ces données-là, j'aimerais qu'on me les montre et j'aimerais que l'agence m'explique pourquoi elle n'a pas jugé bon de réévaluer l'autorisation de mise sur le marché."

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En 2011, la famille a crée une association sur Pollestres, l'Apesac , pour regrouper les autres parents victimes, qui compte aujourd'hui 300 familles et 500 enfants, d'après Marine Martin.

En 2012, la famille a déposé plainte au civile, mais l'enquête patine, les expertises se font attendre, alors la famille Martin a décidé de porter plainte au pénal , devant un tribunal parisien. Une quinzaine d'autres familles devraient suivre ce mouvement pour le même motif, afin qu'une vraie enquête soit menée.

"Ce qu'on aimerait, ce n'est pas qu'on interdise la Dépakine , explique Marine Martin, *parce qu'il y a des femmes qui en ont besoin pour vivre, mais il faut arrêter d'en donner aux femmes enceintes ou en âge de procréer. Il faut que les femmes qui veulent avoir des enfants soient informées des risques, que les médecins et les patientes signent un papier qui atteste qu'elles sont au courant des effets indésirables". *

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