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Des couvercles de verre anti-drogue disponibles dans les bars rémois

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Une Rémoise propose désormais aux gérants de bars de vendre une protection à poser sur les verres, pour éviter que des drogues y soient versées. Six bars rémois jouent déjà le jeu.

Des protections pour éviter les drogues dans les verre maintenant disponible à Reims Des protections pour éviter les drogues dans les verre maintenant disponible à Reims
Des protections pour éviter les drogues dans les verre maintenant disponible à Reims - Drink watch

Six bars proposent désormais un petit objet en silicone, surnommé "capote de verre", à Reims. "Ça se met sur n'importe quel verre, que ce soit à champagne ou à bière. On le tire et il colle aux bords. C'est vraiment hermétique et pour le retirer, il faut s'y prendre à deux mains", explique Anthony Odienne, le gérant de la Bodega, qui vendra prochainement ces protections, à un euro. Pour lui, c'est une aubaine, l'occasion de mieux protéger sa clientèle. "On a une grande capacité en terrasse, environ 150 personnes, on peut pas avoir des yeux partout", ajoute-t-il. 

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Là dessus, le gérant du Cochon à plumes et de l'Antirouille le rejoint. "Quand on a une soirée étudiante à 200 personnes, on ne peut pas surveiller tout le monde", reconnaît Bastien Erpelding. Lui vend déjà ces couvercles anti-drogue et en profite pour faire de la prévention auprès des clientes. 

Une protection qui rassure 

Des clientes souvent déjà convaincues. "Moi je pense vraiment que c'est une bonne chose. Pour le moment, ce qu'on fait c'est qu'il y a toujours une personne qui reste à la table pour surveiller les verres", confie Mélanie. La jeune femme n'est plus vraiment rassurée dans les bars depuis que deux de ses amies ont été droguées au GHB. Surnommée, la drogue du violeur, cette substance provoque des nausées, des  pertes de mémoire et des somnolence. 

A Reims, plusieurs femmes avaient alerté sur les réseaux sociaux il y a quelques mois sur la présence de GHB dans leur verre. 

Aurélie en fait partie. Elle avait été droguée lors d'une soirée dans un bar. "On sortait avec une copine et comme il n'y avait plus de place, on était au comptoir. Deux garçons sont venus nous parler. Ils étaient de chaque côté de nous, ce qui nous forçait à tourner le tête dès que l'un nous parlait. Je pense que c'est là qu'ils ont versé quelque chose dans nos verres parce que dix minutes plus tard, c'est le trou noir, jusqu'au lendemain matin 9h", raconte-t-elle. 

Elle n'a pas pu faire d'analyse pour savoir s'il s'agissait bien de GHB mais tous les symptômes étaient là. "Au lieu de mettre 15 minutes à rentrer chez nous, on a mis 3 heures. D'après mon amie, qui se souvient un peu mieux, on s'est retrouvé sur les rames du train à Reims." Aucune idée de comment elles sont arrivées là. 

Le lendemain dans l'après-midi, elles sont toujours sujettes à des nausées. "C'était démesuré par rapport à ce qu'on avait bu", insiste-t-elle. 

Au lieu de mettre 15 minutes à rentrer chez nous, on a mis 3 heures. D'après mon amie, qui se souvient un peu mieux, on s'est retrouvé sur les rames du train à Reims. - Aurélie, 25 ans, droguée à son insu

Lors d'une soirée dans un bar, Mounia a rencontré les mêmes symptômes. Au milieu de la soirée, elle commence  à "délirer". Raccompagnée chez elle par ses amis, elle ne revient à elle que le lendemain. "Je suis tout suite allée en parler avec mon médecin, qui m'a envoyée aux urgences. J'ai fait une prise de sang et une analyse d'urine, qui a confirmé que c'était bien du GHB." Depuis, elle a acheté un couvercle anti-drogue. 

C'est en entendant des histoires pareilles qu'Aurélia Mutzig a décidé de proposer ces couvercles aux gérants de bars. "Je buvais un verre avec une amie et la serveuse nous a dit de bien surveiller nos verres, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose", détaille-t-elle. 

Elle a donc contacté l'entreprise lilloise Drink Watch , qui a mis en place ce couvercle en silicone et le propose aux bars marnais. "Certains ont refusé, en me disant que ce genre de problèmes n'existaient pas dans leur établissement", détaille-t-elle. 

Mais elle reste confiante : deux autres bars doivent bientôt rejoindre l'opération. 

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