Des Nîmois inquiets après des tirs dans le quartier Puech-du-Teil
Un jour après les coups de feu tirés dans le quartier résidentiel Puech-du-Teil à Nîmes, les habitants sont toujours sous le choc ce lundi. D'après eux, les trafics de drogue s'étendent dans le secteur et affectent leur quotidien.
Pas moins de 150 policiers dont plusieurs hommes du RAID ont été mobilisés dans le quartier sensible de Pissevin ce lundi matin à Nîmes. Une vaste opération anti-drogue à l'issue de laquelle cinq personnes ont été placées en garde-à-vue. L'aboutissement de plusieurs mois d'enquête pour la Sûreté départementale du Gard.
Réveillés par des coups de feu
À côté, dans le quartier résidentiel du Puech-du-Teil, les habitants ont l'air blasé : "Tout le monde sait qu'il y a des trafics de drogue à Pissevin." L'affaire ne semble avoir aucun lien mais le plus surprenant pour eux, c'est que la veille, un homme de 28 ans a été victime de plusieurs tirs et grièvement blessé au pied de leur immeuble.
Michel vit dans la résidence des Eygalades depuis plus de 40 ans et il l'assure, un tel événement ne s'était jamais produit ici. "Je dormais quand j'ai entendu les coups de feu, je me suis recouché et c'est le lendemain que j'ai vu la police et les douilles au sol", témoigne-t-il.
"J'espère que ça ne va pas durer sinon on fera notre propre police." - Un résident des Eygalades
Tous les résidents interrogés affirment que les dealers gravitent de plus en plus près de chez eux. "La Mutualité sociale agricole ferme et c'est un passage idéal, commente cet autre habitant. Comme la police effectue régulièrement des descentes dans la galerie Wagner à Pissevin maintenant les dealers sont bien obligés de se déporter."
Les résidents déplorent le fait de voir trop peu de policiers patrouiller à Puech-du-Teil. "J'espère que ça ne va pas durer sinon on fera notre propre police", prévient Michel.