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Des perquisitions à la mosquée de Pessac ce lundi
La police a procédé ce lundi matin à des perquisitions à la mosquée de Pessac, mais aussi au domicile du président de l'association qui gère le lieu de culte.

Une perquisition a été menée ce lundi matin à la mosquée de Pessac, en Gironde, dans le quartier des échoppes, a annoncé sur Facebook le président de l'association qui gère la mosquée, Abdourahmane Ridouane. Des perquisitions qui ont également concerné son domicile, et sa voiture.
Ces perquisitions, appelées "visites domiciliaires", puisque faites sur décision administrative et non pas judiciaire, se sont déroulées dans le calme, selon l'avocat de l'association, Samim Bolaky. "Cela s'inscrit dans le cadre des objectifs nationaux de demande de renseignement", a déclaré à l'Agence France Prese la préfecture de Gironde. Le Premier ministre Jean Castex avait expliqué vendredi que des contrôles étaient effectués auprès de responsables d'associations soupçonnés d'appartenir à la mouvance islamiste, après l'assassinat du professeur Samuel Paty. "123 visites domiciliaires ont été décidées et 56 ont d'ores et déjà été réalisées", avait alors déclaré le Premier ministre. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait lui dit vouloir "faire passer un message", via des opérations de police, juste après l'attentat de Conflans Saint-Honorine.
"Une volonté de communication" pour l’avocat de l'association
Pour Samim Bolaky, ces perquisitions ne sont faites que dans "une volonté de communication. Au moment où l'on a pris la décision de visiter ces lieux, on savait pertinemment que l'on y trouverait rien". Si le bilan des perquisitions n'a été communiqué ni par la préfecture, ni par la police, l'avocat déplore aussi que l'on soit "dans une sombre page de l'histoire française. L'atteinte aux libertés publiques, et notamment vis-à-vis des musulmans n'a jamais été aussi prégnante qu'aujourd'hui".
En février 2015, cette même mosquée de Pessac s'était retrouvée au centre d'une polémique, lorsque son imam, aujourd'hui licencié par l'association, avait été été accusé de prôner un islam rigoriste.