Chutes dans la Loire à Nantes : pourquoi la sécurisation du quai Wilson est-elle impossible ?
Après la chute d'au moins 14 personnes dans la Loire et la disparition du jeune Steve lors de la fête de la musique à Nantes, beaucoup de questions se posent sur la sécurité mise en place sur le quai Wilson.

"S'il y avait eu un peu plus de barrières, cela aurait empêché les gens de tomber dans la Loire", regrette Amélie, 21 ans, l’une des amies de Steve. Attroupés au bord du quai, plusieurs proches font le même constat : la sécurité n’était pas suffisante le soir du vendredi 21 juin dernier.
"Cela fait trois ans que je fais la fête de la musique, ici sur le quai Wilson, et il n'y a jamais eu de barrière. Il n'y a pas de lumière, n'importe quel accident peut arriver", déclare Morgane, proche du quai. Car contrairement au quai des Antilles, le long du bras de la Madeleine, le quai Wilson est, lui, dépourvu de toute barrière fixe.
"Le problème, c’est qu’avec des garde-corps, vous condamnez l’usage portuaire ", Pascal Freneau, secrétaire général du Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire
Au total, sur les 920 mètres de quai, seulement la moitié est équipée de barrières mobiles jusqu’à hauteur de la rue de la Guyane. Le reste n’est pas sécurisé. Et ne risque pas de l’être selon Pascal Freneau, secrétaire général du Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire : "Il y a des petits navires marchands qui accostent ici. Le problème, c’est qu’avec des garde-corps, vous condamnez l’usage portuaire". Il arrive que des événements soient organisés sur ce genre de site, mais l’autorisation et le passage d’une commission de sécurité sont demandés aux organisateurs. Chose qui n’a pas été faite pour les festivités du 21 juin dernier sur le quai Wilson.