Des Roumains tentent d'entrer en France avec de faux tests PCR, un vaste réseau soupçonné
Vendredi 26 mars, la Police aux Frontières arrête au péage du Boulou trente-cinq ressortissants Roumains dans un bus venant d'Espagne. Tous les passagers ont un faux test PCR avec eux. Derrière cette affaire, un possible réseau, en Espagne, de falsification des tests PCR à grande échelle.
Tout commence par un contrôle de routine à la barrière de péage du Boulou. Les fonctionnaires de la Police aux frontières vérifient, vendredi dernier, les attestations des tests PCR des passagers du bus qu'ils viennent d'arrêter. Les tests sont devenus obligatoires depuis début février.
Une enquête déjà ouverte en Espagne
Et là, les policiers s'aperçoivent rapidement que les trente-trois passagers du bus de nationalité Roumaine, ainsi que les deux chauffeurs sont tous munis de faux tests PCR. Les passagers sont convoqués en audition libre et les chauffeurs, eux, placés en garde à vue à Perpignan.
C'est là que la police espagnole de la Jonquera intervient et s'intéresse à l'affaire. Le Parquet de Perpignan transmet alors dans la foulée tout le dossier aux Espagnols. Car depuis quelques semaines ils enquêtent déjà sur un possible réseau de falsification des tests PCR à grande échelle.
Vaste réseau de falsification
De faux laboratoires sont soupçonnés de vendre des attestations falsifiées pour une cinquantaine d'euros. Les trafiquants utiliseraient pour cela de vrais documents récupérés dans des laboratoires, avec de vrais références administratives, et ne changeraient que l'identité de la personne.
Un marché illégal qui semble s'être développé ces derniers mois en Espagne, car les dépistages ne sont pas donnés. De l'autre côté de la frontière, il faut compter plusieurs centaines d'euros pour faire un test PCR ou bien un test antigénique.